Le déficit commercial a atteint près de 204,5 milliards de dirhams (MMDH) au terme de l'année écoulée, en augmentation de 8% par rapport à 2017, selon l'Office des changes.
Cette aggravation s'explique par un accroissement des importations de 40,6 MMDH, plus importante que celui des exportations (+25,4 MMDH), fait savoir l'Office des changes dans une note sur ses indicateurs préliminaires des échanges extérieurs de 2018, ajoutant que le taux de couverture s'est établi à 57,3% au lieu de 56,8% un an plus tôt.
L'augmentation des importations de 9,3% à plus de 478,7 MMDH à fin 2018 est attribuable à la hausse de la facture énergétique (+12,8 MMDH), des achats de biens d'équipement (+10,2 MMDH), de produits finis de consommation (+7,4 MMDH), de produits bruts (+3,6 MMDH) et de demi produits (+3,5 MMDH), précise la même source, notant qu'en dehors des achats de produits énergétiques, les importations n'augmentent que de 7,6%.
Concernant les exportations, celles-ci ont progressé de 10,2% à 274,2 MMDH, indique la note. Cette dynamique s'explique par la hausse des exportations de l’ensemble des secteurs, notamment des ventes de phosphates et dérivés (+7,5 MMDH), du secteur automobile (+6,3 MMDH), des produits de l'agriculture et agroalimentaire (+3,7 MMDH), du secteur de l’aéronautique (+1,7 MMDH) et du secteur textile et cuir (+1,6 MMDH), souligne l'Office des changes, ajoutant que ces secteurs contribuent pour près de 81,7% à la hausse totale des exportations.