Les échanges commerciaux du Maroc avec les pays d'Afrique ont affiché, au titre de la période 2005-2015, une progression de 11%, en moyenne annuelle pour se situer à près de 40 milliards de dirhams en 2015, représentant environ 7% de la valeur totale des échanges extérieurs du Maroc contre 5% en 2005, selon le rapport économique et financier accompagnant la loi des finances (PLF) 2017.
Cette évolution s’explique par la forte hausse des échanges avec l’Afrique subsaharienne (+30%), s’établissant à 20,4 Mds de dirhams et par la baisse des échanges avec l’Afrique du Nord (-11%), atteignant 19,5 Mds de dirhams, précise le rapport économique et financier, publié sur le site du ministère de l'Economie et des finances.
L’Afrique subsaharienne a absorbé, en 2015, plus de la moitié des échanges avec le continent africain, indique ce rapport, ajoutant que la part de cette région a atteint 51% après 42% en 2014, dépassant ainsi l’Afrique du Nord (49% après 58%).
En matière de flux d’investissements directs marocains vers l’Afrique, ils sont destinés, essentiellement, vers l’Afrique subsaharienne, avec une part de 85% entre 2003 et 2015, soit l’équivalent de 47% des flux sortants globaux, selon la même source.
Sur la même période allant de 2003 à 2015, le rapprochement entre commerce et IDE du Maroc dans la région met en relief trois groupes de pays. Ainsi, les pays d’Afrique subsaharienne, importants aussi bien dans les échanges commerciaux du Maroc qu’en tant que récipiendaires de ses IDE, se limitent à trois pays qui sont le Sénégal, la Côte d’Ivoire et dans une moindre mesure le Gabon, fait savoir le rapport, ajoutant que les pays comme le Mali et le Burkina Faso sont importants en tant que destination des IDE sortants du Maroc et moyennement présents dans son commerce extérieur avec les pays de la région.
Selon ce rapport, les investissements directs du Maroc sont présents dans une vingtaine de pays d’Afrique subsaharienne. Ainsi, le Mali représente le premier récipiendaire des IDE marocains dans la région, avec une part de 23,3% des flux entre 2003 et 2015, devant la Côte d’Ivoire (18,4%), le Burkina-Faso (12,9%), le Sénégal (12,3%) et le Gabon (10,3%).