Quant au secteur de l’industrie extractive, le CMC estime qu'il devrait subir l’impact du rétrécissement des marchés extérieurs induit par le mouvement dépressif de l’économie mondiale. Le rythme de sa croissance pour 2020 perdrait de son tonus et pourrait connaître une baisse si la situation reste en l’état. Dans cette texture anticipée de la croissance de l’économie nationale pour l’année 2020, la contribution des activités des industries manufacturières resterait modeste et se situerait en deçà de 1% aux termes de l’année.
"Aujourd’hui certaines de ces activités peinent à trouver des marchés ou sont bloquées par manque d’approvisionnement en matière première et produits intermédiaires et d’autres sont complètement à l’arrêt comme la branche principale de l’industrie automobile".
Hypothèses
L’hypothèse centrale du CMC considère que la crise sanitaire prendrait fin au milieu de l’année et que la reprise ne redémarrera que plus tard et d’une façon progressive. La campagne agricole 2019-2020 assez sèche provoquerait un affaissement notable de la production céréalière qui ne dépasserait guère les 40 millions de quintaux; et la baisse du taux directeur de Bank Al-Maghreb d’un quart de point ne produirait aucun effet immédiat sur l’économie réelle.
Par contre la politique budgétaire largement accommodante initiée par la création du fonds spécial de gestion de la pandémie du coronavirus et la solidarité agissante des marocains pourrait bien faire éviter la faillite à un bon nombre d’entreprises et sauver des emplois;
Les autres hypothèses conventionnelles qui se trouvent derrière ce scénario tablent sur un redressement du prix du pétrole au milieu de l’année pour se stabiliser autour de 50 dollars.
Elles supposent que l’inflation resterait contenue à un niveau assez bas.
Elles présument aussi qu’avec l’élargissement de la bande des fluctuations possibles concernant les termes de change, la parité du dirham pencherait plutôt vers une dépréciation par rapport aux deux monnaies principales le dollar et l’euro.