La ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah a affirmé, jeudi à Rabat, que le Maroc a réalisé des avancées majeures en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme (LCB-FT).
S'exprimant à l'ouverture de la 35ème réunion plénière du Groupe d'Action Financière du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (GAFIMOAN), la ministre a affirmé que cette réunion, qui se tient sous la présidence du Maroc représenté par l'Autorité nationale du renseignement financier (ANRF), constitue l'occasion de donner un éclairage des réalisations du Royaume, son engagement et sa mobilisation dans la LCB-FT.
Dans ce sens, elle a indiqué que le Maroc est fortement mobilisé aux niveaux régional et international contre toutes ces opérations, et dans les différentes activité du GAFIMOAN efficacement, conformément aux engagements du Royaume en tant que membre effectif dans les institutions internationales et à son attachement permanent à la mise en place des conventions internationales, tel que stipulé dans la Constitution.
Elle a, en outre, fait savoir que la Constitution marocaine interdit tous types de crimes, y compris les crimes financières, tout en instaurant les bases de la bonne gouvernance, la transparence et la lutte contre toutes formes de corruption financière, ce qui a donné lieu à la création de plusieurs établissements publics de consultation indépendants et ayant toutes les prérogatives pour mener à bien leurs missions.
A cet effet, Fettah a rappelé que le Maroc dispose d'un arsenal juridique globale dans le domaine de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme depuis plus de 20 ans, notant par ailleurs que le système international de lutte contre le blanchiment d'argent connait une évolution permanente.
En vue d'accompagner ces évolutions, le Maroc œuvre, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, à l'appropriation de ces textes dans ce domaine avec les normes internationales, et ce en phase avec les évolutions des recommandations du Groupe d'action financière, a-t-elle ajouté.
Dans ce cadre, elle a mise en avant l'adoption, en juin 2021, de la loi 12-18, modifiant la loi 05-43 de lutte contre le blanchiment d'argent, soulignant que ce nouveau cadre a permis de renforcer la transparence et l'intégrité du système financier et de la nommer de nouvelles instances pour la supervision et le contrôle des affaires et professions non déterminées. Ce cadre a aussi incité à la création d'un registre public des bénéficiaires effectifs des sociétés, en plus du renforcement du cadre de supervision et de contrôle des organisations à but non lucratif.
Pour sa part, le Directeur Général de Bank Al-Maghrib, Abderrahim Bouazza a salué les efforts du GAFIMOAN dans le développement de son travail pour lutter efficacement contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.
Il a également mis l'accent sur l'importance de l'accompagnement de tous les pays membres, et l'adoption de normes internationales pour faire face aux nouveaux défis dans ce domaine, relevant que ces risques exigent l'accélération de l'efficacité de nos systèmes en cohérence avec les normes internationales.
Dans ce sens, Bouazza a estimé que le rôle du GAFIMOAN est fondamental pour développer les capacités de ses pays membres dans le traitement de ces crimes qui ne cessent de se répandre partout dans le monde.