Marchés

Deux écosystèmes ont été lancés dans le secteur des industries chimiques, concernant la filière de la chimie verte et celle de la chimie organique.

Ces 2 premiers écosystèmes, qui n'englobent pas les activités de l'OCP, contribueront d'ici 2020, à créer 12.430 nouveaux emplois directs stables et 20.570 emplois indirects et à générer un chiffre d'affaires additionnel de 14,6 mds de dirhams.

Zoom sur une activité où chaque employé génère 1,3 MDH de chiffre d'affaires. 

Le secteur des industries chimiques hors phosphates génère un chiffre d'affaires de 21 milliards de dirhams , soit 5% du chiffre d'affaires industriel, a relevé, jeudi à Rabat, le ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie Numérique, Moulay Hafid ElAlamy, à l'occasion du lancement de ces deux écosystèmes. 

Ce secteur emploie plus de 15.500 personnes avec des emplois à productivité élevé, estimées à 1,3 MDH de chiffre d'affaires par employé en moyenne, a précisé ElAlamy, lors d'un exposé à l'occasion du lancement des écosystèmes de l'industrie chimique. Le ministre a relevé la forte atomisation des activités du secteur, avec un tissu constitué majoritairement de PME, ajoutant que 90% des entreprises du secteur réalisent un chiffre d'affaires inférieur à 200 millions de dirhams. Ce secteur se concentre sur des filières très diversifiées de la chimie de spécialité et se trouve donc fortement liée, en amont ou en aval à d'autres activités économiques, notamment l'agriculture, la santé et le BTP, a ajouté ElAlamy.

Le ministre a mis en relief les perspectives favorables pour le développement du secteur, notamment en termes de consommation locale, avec des taux de croissance jusqu'à 9% selon les segments, notant que ces marchés restent dominés par les importations (41 Mds de dirhams en 2014).

Ainsi, le ministre a mis l'accent sur les enjeux clés pour la structuration en écosystèmes performants, à savoir la substitution des importations et développement des exportations, à travers la recherche de nouveaux débouchés, notamment en Afrique, la nécessité de réaliser des transferts de technologie pour développer des produits complexes, la valorisation locale des ressources végétales en se positionnant sur des activités à plus forte valeur ajoutée et la normalisation et intégration de l'informel pour assurer le développement de l'industrie locale.