La cimenterie d’Agadir-Souss sera alimentée dès 2023 par de l’électricité éolienne et utilisera également des combustibles alternatifs.
Les exportations de clinker vers les pays d'Afrique ont déjà commencé.
À quelques dizaines de kilomètres de Agadir, à Taroudant, dans la commune rurale de Tidsi, est implantée le nouvelle usine du groupe LafargeHolcim. Opérationnelle depuis fin décembre 2021, cette usine 4.0 est au service de la région du Sud. Elle a nécessité un investissement de 3 milliards de dirhams et monte progressivement en puissance.
À date, la capacité de production se chiffre à de 1,6 million de tonnes par an. “Pour la partie clinker, nous sommes à hauteur de 60% de nos capacités, nous avons même commencé à exporter. Sur la partie ciment, nous sommes à un niveau beaucoup plus bas, mais c'est quelque chose que nous connaissions depuis le départ. L'investissement dans une cimenterie se fait sur le long terme”, nous indique Mohamed Kharraki, directeur de l’usine de Agadir-Souss.
En matière d’énergie verte, à l’instar des autres usines du groupe au Maroc, la cimenterie d’Agadir-Souss sera alimentée dès 2023 par de l’électricité éolienne et utilisera également des combustibles alternatifs. “Nous avons signé un contrat PPA (Power Purchase Agreement ‘contrat d'achat d'électricité’) pour l’utilisation de l’éolien à partir de l’année prochaine. Et pour ce qui est des RDF (combustible dérivé des déchets) l’utilisation est prévue pour milieu 2024”, explique le directeur.
Rappelons que l'ensemble des usines du groupe tourne à 80% à l'énergie verte. Un choix stratégique qui a permis au cimentier de gagner en coût alors que les prix des combustibles s'envolent.
Construite selon le concept du groupe Holcim : « Plant of tomorrow - l’usine de demain », la cimenterie LH Maroc utilise des technologies d’automatisation, de robotique, d’intelligence artificielle et de maintenance prédictive pour améliorer son processus de production. Un système de maîtrise de la qualité a été installé, de l’extraction depuis la carrière jusqu’à la production du produit final, avec des systèmes de dosage et d'échantillonnage automatique pour chaque étape de fabrication et un laboratoire complètement robotisé.
Avec cette nouvelle cimenterie, LafargeHolcim densifie son maillage territorial et contribue au développement de la région Souss-Massa où elle dispose déjà d’un centre de broyage à Laâyoune, mis en service depuis 2017.
Engagement pour la région
Durant la période de construction, près de 1400 personnes, dont un tiers de ressources locales, ont travaillé chaque jour sur le chantier de la cimenterie. Depuis sa mise en service, la cimenterie génère plus de 200 emplois directs.
En ligne avec son programme de responsabilité sociale et environnementale (RSE) N’BNIOUW L’7AYAT, LafargeHolcim Maroc place sa nouvelle usine sous le signe du développement des communautés et des territoires valeur partagée et de bâtir des liens durables.
En matière de développement local, LafargeHolcim Maroc a réalisé des installations pour l’accès à l’eau potable de plusieurs villages riverains avec la mise en place d’un réseau d’eau potable, la construction de trois châteaux d’eau et d’un système de pompage alimenté par des panneaux solaires. LafargeHolcim Maroc a également construit une nouvelle route de 8 km en chaussée neuve pour contourner la commune de Tidsi, proche du site. Une seconde route de 3 km a été construite pour désenclaver le village.
La cimenterie apporte également son appui à l’éducation et la lutte contre l’abandon scolaire pour les enfants des douars riverains. Elle a déjà réhabilité et équipé 4 écoles qui accueillent un total de 700 enfants riverains. Ces jeunes écoliers sont transportés pour aller à l’école et reçoivent à chaque rentrée scolaire un cartable garni et un tablier pour reprendre l’école dans de bonnes conditions. Des programmes de supports à l’employabilité ont été aussi initiés auprès de deux coopératives féminines.
Enfin, dans le domaine de la santé, LafargeHolcim Maroc a organisé plusieurs caravanes médicales pour les populations riveraines et durant le pic de la pandémie a équipé le service de réanimation de l’hôpital de Taroudant pour augmenter sa capacité d’accueil des malades.