Samedi 10 Octobre 2015

LafargeHolcim : le nouvel ensemble séduit peu

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Depuis sa première cotation à la Bourse de Paris en juillet dernier, le cours de la nouvelle entité LafargeHoclim a connu une baisse de 34% au plus bas avant de se redresser le mois dernier et limiter ses pertes à 23,5% depuis la première cotation, à la clôture de vendredi dernier. Ces données concernent la cotation à Paris. Car, pour rappel, le titre est coté en Suisse et en France. 

 
Un Groupe trop exposée ?
 
Le nouvel ensemble dispose d'un profil de "père de famille". C'est du moins ce qui a été défendu par le management. En couvrant quelques 90 pays, l'évolution de ses bénéfices ne devrait pas être trop volatile et la trésorerie devrait s'améliorer lorsque le Groupe prendra sa vitesse de croisière et optimisera ses charges. Mais en parcourant plusieurs notes d'analystes, on note que c'est justement cette diversification qui pénalise le groupe. Société Générale note par exemple que le groupe LafargeHolcim fusionné est le plus exposé du secteur des matériaux de construction à ces marchés émergents  sur lesquels pèsent des menaces de ralentissement de la croissance. Le courtier estime qu'il y a 40% de chances que son scénario catastrophe se réalise sur LafargeHolcim dans cette région du monde où le cimentier réalise 68% de son Ebitda et 59% de son chiffre d'affaires en données pro forma pour 2014. 

Dans ce scénario, SG anticipe une baisse des volumes de 2,4% et une chute d'environ 10% de son Ebitda par rapport au scénario de base, uniquement dues à la crise des pays émergents. Si ces sombres prévisions devaient se réaliser, Société Générale estime qu'elles déboucheraient sur un objectif de cours de 24 euros (contre 51 actuellement - voir graphique) ou 26 francs suisses.



Les risques qui pèsent sur les marchés émergents vont accroitre le manque de visibilité sur les performances à venir du nouveau groupe. Société Générale estime que l'action a déjà souffert du flou qui a entouré le processus de fusion, lié notamment à la complexité du deal mais aussi au fait que, les deux groupes restant rivaux pendant la durée du rachat, ils n'ont pas pu échanger toutes les informations qui auraient été nécessaires.

 

 

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