CDG Capital Research vient de mettre en ligne la version actualisée de son rapport «Baromètre sectoriel». Dans cette mise à jour, la cellule de recherche retrace le panorama de 4 principaux secteurs de l’économie. Détails.
Banques : 2 mastodontes boostent la croissance des encours
Pour le secteur bancaire l’analyse a été arrêtée à fin novembre 2018. L’équipe d’analystes fait état d’une progression de 4,1% de l’encours global de la clientèle des banques. « Elle doit cependant être relativisé car l’évolution de l’encours sain hors la catégorie « autres crédits » se ramène à un niveau de 2% tirée principalement par les crédits à l’équipement (35,9%) et à l’habitat (31,1%) », explique CDG Capital Research.
Notons qu’à eux seuls ATW et BCP s’accaparent environ les 2/3 de cette croissance. Par ailleurs, le secteur bancaire peine à retrouver sa trajectoire positive avec des indicateurs de risque en dégradation et un asséchement de liquidité persistant. Dans ce sens, le ratio de transformation s’est dégradé de 2,7 points pour se situer à 89,8%.
Parc mobile : Un taux de pénétration de plus de 130%
Au troisième trimestre de 2018, le marché des télécommunications a maintenu sa trajectoire haussière. Sous l’effet de la saisonnalité, le parc mobile a connu 2 millions de plus d’abonnés par rapport au T3-2017, soit un taux de pénétration de 130,7%.
« D’un autre côté, le segment 4G a affiché un dynamisme particulier qui s’est traduit par l’explosion de son taux de pénétration, passant de 13,5% au T3-2013 à 63,4% au T3-2018, une tendance qui devrait se poursuivre à notre sens, tout en contribuant à la mutation du secteur Télécoms. Côté prix, le parc Internet s’est démarqué par la hausse du revenu moyen mensuel par client internet de 16%, soit 29 DHHT/mois/client à fin septembre 2018, contre 25 DHHT/mois/client à fin septembre 2017 », détaillent les analystes.
Ciments : baisse des ventes, hausse des prix
Pour le secteur des matériaux de construction la recherche dénote d’une hausse des prix du ciments de 2,9%,et ce bien que les ventes du ciment aient baissé de 3,7% à 13,3 MT à fin 2018. D’un autre côté, la recherche remarque « une montée en puissance des exportations concernant le secteur sidérurgie. En effet, ses ventes à l’export se sont établis à 15,6 KT, soit un sursaut de plus de 700%. Néanmoins, les exportations du clinker se sont inscrites sur une tendance baissière, accumulant une chute de 21% au troisième trimestre 2018 ».
Energie : Un signal clair de renchérissement des prix
« Concernant le secteur de l’énergie, le signal du renchérissement des prix est clair. Les seuls produits dans le bouquet énergétique qui démontrent une élasticité du prix sont le propane et le fioul. Ils ont vu leurs volumes se dégrader de respectivement 6% et 31,3% dans la palette des importations marocaines, face aux autres produits qui restent tous inscrits dans une tendance positive. Quant à la consommation de l’électricité, le volume de l’énergie appelée nette a marqué une quasi-stagnation de 0,6% en 2018 par rapport à une année auparavant », peut-on lire dans la note.
Mines : un secteur chahuté au S2
Pour le secteur minier, on peut lire qu’après un début d'année positif, l’ensemble des métaux de base ont chuté sur le marché des matières premières à partir du mois de juin 2018. À tel point, qu'ils atteignent des plus bas depuis plusieurs années, mais à bien considérer qu’à la fin de l’année 2018, tous les métaux ont vu leur cours s’assainir. Seul le Cobalt est sorti du lot, en affichant une performance moyenne de 31%.
Parallèlement, les cours des métaux précieux déçoivent. « L’argent a vu son cours baisser de 8% en 2018 et l’Or qui devait normalement surperformer le marché durant cette année 2018 étant donné la fonction de valeur refuge qu’il représente et qu’il a malheureusement échoué de remplir est resté peu ou prou stable et ne s’est apprécié que de 0,8% voire un cours quasi stable entre 2017 et 2018 », poursuit CDG Capital Research.
En dernier lieu, les exportations marocaines du plomb et du zinc ressortent avec une hausse de respectivement 30,4% et 9,3% en septembre 2018, tandis que le cuivre se retrouve dans une configuration de baisse des exportations, la pression devrait rester à court terme aux vues du ralentissement de l’économie du premier importateur du cuivre marocain : La chine.