Selon l'AMMC, les étrangers détiennent à fin 2015 13,8% du flottant en Bourse, contre 13,7% en 2014 et 14,2% en 2013. Un chiffre certes en baisse sur deux ans, mais qui, rapporté à une plus grande période, demeure stable et proche des plus hauts historiques sur 7 ans, comme le montre le graphique ci-dessous. Rappelons que ces chiffres ne concernent pas les participations stratégiques mais plutôt le flottant. Les étrangers reviennent petit à petit donc et de plus, ne représentent pas de risques importants sur la volatilité du marché.
Ces données de l'AMMC, tout en relativisant la sortie qualifiée généralement de massive des investisseurs étrangers, met en exergue un autre point : Les étrangers détiennent 13,8% du flottant alors que ce dernier ne représente que 23,37% de la capitalisation boursière. Résultat : "L’impact d’une éventuelle crise financière internationale sur la bourse de Casablanca à travers un retrait des capitaux étrangers non stratégiques semble limité", relève l'AMMC, bien qu’il puisse avoir un effet amplificateur dû aux comportements moutonniers possibles chez les investisseurs locaux. Le régulateur fait peut-être allusion au comportement du marché lors du deuxième trimestre de 2011 et pendant l'été 2008 où les investisseurs locaux ont beaucoup vendu après avoir eu écho d'une sortie des investisseurs étrangers.