Les conclusions de la dernière édition des Perspectives économiques mondiales publiée par la Banque mondiale font ressortir que les pays en développement sont confrontés à de redoutables défis en 2015, notamment la menace d’une hausse des charges d’emprunt, alors même qu’ils s’adaptent à un nouvel environnement caractérisé par le faible niveau des prix du pétrole et d’autres produits de base essentiels. Ce qui se traduit par une croissance économique décevante pour la quatrième année consécutive. Ainsi, la BM estime que la croissance des pays en développement atteindra 4,4% cette année, 5,2 % en 2016 et 5,4 % en 2017.
2,2% pour la région Mena
Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, le taux de croissance devrait rester inchangé à 2,2 % en 2015. «La chute des cours pétroliers pose un problème particulier aux pays exportateurs de pétrole, dont la plupart sont confrontés aussi à de sérieux problèmes de sécurité (Iraq, Libye et Yémen) ou disposent d’une capacité d’amortissement économique limitée (Iran, Iraq)», estime la BM. Dans le cas des pays importateurs de pétrole, les effets positifs potentiels de la baisse du pétrole sont partiellement annulés par les effets de contagion provenant des pays fragiles de la région, notamment sous la forme de problèmes de sécurité et d’une diminution des envois de fonds.
Rebond attendu en 2016-2017
Des entraves structurelles chroniques font obstacle en permanence à une accélération de la croissance dans la région, qui devrait toutefois rebondir pour atteindre 3,7% durant la période 2016-2017. Et ce, grâce à l’accroissement de la demande extérieure et au renforcement de la confiance qui stimule l’investissement dans certains pays importateurs de pétrole (Égypte, Jordanie).