Vendredi 21 Decembre 2018

La baisse des dépôts pousse les banques marocaines à se tourner vers les marchés

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Les dépôts de la clientèle affichent une évolution négative au 1er semestre 2018. Source : Analyse&Recherche Crédit du Maroc. 


 

Le département Analyse & Recherche de Crédit du Maroc livre dans une nouvelle note diffusée aujourd'hui une grille de lecture multidimensionnelle du secteur bancaire marocain en se basant sur les chiffres du premier semestre 2018.

 

« Prédire la pluie ne compte pas. Ce qui est important, c'est de construire des arches ». C'est avec cette célèbre citation de Warren Buffett qu'est signée la note. Le même Warren Buffett qui disait que "c'est quand la mer se retire qu'on voit ceux qui se baignent nus."

Parmi les faits marquants relevés dans la note, la problématique des dépôts de la clientèle, qui affichent une évolution négative au 1er semestre 2018. Ce constat est fait après plusieurs semestres de hausse accélérée. Dans le lot, les analystes relèvent que le poids des comptes à vue se renforce de plus en plus au détriment des comptes d’épargne et des dépôts à terme. Une situation expliquée par la contraction continue des taux des marges d’intérêt qui conduit les banques à privilégier les ressources non rémunérées et proposer à la clientèle des taux de rémunération des dépôts à terme assez bas. Le graphique ci-dessous montre cela dit que certaines banques sont plein pieds sur les dépôts rémunérés.


Comptes à vue: les banques marocaines augmentent leur PDM de +66 pbs. Néanmoins, la part des banques panafricaines se déprécient de -80 pbs;
Dépôts à terme: les banques panafricaines accusent la plus forte contre-performance avec une perte de -213 pbs. En revanche, les banques françaises perdent -10 pbs;
Comptes d’épargne: la PDM des banques françaises essuie une régression de -61 pbs. Toutefois, les banques marocaines renforcent leur parts de + 33 pbs.


Les marchés à la rescousse

Parallèlement, les banques profitent encore d’un contexte de taux favorable pour augmenter leurs ressources à bon prix. Les analystes de CDM relèvent en effet que l’encours global des dettes sur titres émises par les banques, composées essentiellement de titres de créance et de dettes subordonnées, affiche une hausse de 4,4% entre le S1-17 et le S1-18. Un chiffre qui a augmenté depuis avec des émissions des grandes banques au deuxième semestre. L’encours des certificats de dépôt accuse lui un repli de -0,1% au moment où les autres titres de créance émis essuient une baisse de -22,2%. En revanche, les obligations émises affichent une croissance moyenne de +23,8%. S’agissant des dettes subordonnées, elles s’inscrivent en hausse de +8,1% au premier semestre.

Effet de levier

Le comparatif des taux de rendement des emplois et des coûts des ressources réalisé par les analystes de Crédit du Maroc fait ressortir plusieurs constats : Le Crédit Agricole du Maroc (CAM) dispose du taux de rendement le plus élevé au moment où BMCI affiche le rendement le plus faible du panel. Les banques françaises avec en tête de liste SG ont la structure du coût des ressources la plus optimale. En revanche, CAM dispose du taux de rémunération le plus élevé.

 

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