Questionné sur le Bitcoin, le gouverneur de la Banque centrale a indiqué que "ce n'est pas une monnaie". Et d'ajouter : "Une monnaie doit répondre à trois critères : Etre un moyen de paiement, constituer une réserve de valeur et être un instrument d'épargne. Le Bitcoin ne répond pas à ces critères." A noter que le Gouverneur de la Banque de France a eu une réaction similiaire lundi dans les médias. D’ailleurs, ajoute Jouahri, le gouverneur de la Banque de France a déjà demandé à ce que le G20 encadre l’utilisation des crytpomonnaies. Cette demande a été également adressée au Fonds monétaire international.
Pour le Wali de BAM, "le Bitcoin est davantage un actif financier qu'une monnaie. C'est un instrument hautement spéculatif. "Le problème qu'il y a c'est la volatilité qui n'est pas justifiée. Pourquoi ça passe de 1.000 à 7.000 dollars ?" s'est demandé le gouverneur de Bank Al-Maghrib.
Le Wali a indiqué que certains pays sont flexibles, comme les Etats-Unis qui l'acceptent comme plateforme et non comme monnaie. Le Wali de BAM indique tout de même que le Bitcoin peut aider à des objectifs condamnables comme le financement du terrorisme, etc...
Enfin, Abdellatif Jouahri a rappelé que Bank Al-Maghrib n'a pas de base juridique dans ses Statuts pour interdire le Bitcoin. En revanche, c'est le cas pour l'Office des changes qui a pu en signaler l'interdiction via un communiqué il y a quelques semaines. L’Office des Changes y avait informé le grand public que les transactions effectuées via les monnaies virtuelles constituent une infraction à la réglementation des changes, passible de sanctions et amendes prévues par les textes en vigueur. L’Office des Changes demandait également à ce que les personnes concernées se conforment aux dispositions de la réglementation des changes qui stipulent que les transactions financières avec l’étranger doivent être effectuées via les intermédiaires agréés et avec les devises étrangères côtées par Bank Al-Maghrib.
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