Le Maroc s’est classé deuxième meilleure destination pour les investissements en Afrique après l’Afrique du sud, selon le baromètre d’attractivité pour l’Afrique (2016), publié par le cabinet international d’audit financier EY.
Selon le classement mis en ligne sur le site de EY/Afrique du sud, l’Egypte vient en troisième position suivie du Kenya. La Tunisie vient au huitième rang, alors que l’Algérie est 16è. Le Nigeria, désigné comme la première économie du continent, est classé 15è.
Le cabinet estime que la croissance économique à travers l’Afrique devra rester lente durant les années qui viennent par rapport aux 15 dernières années. Les raisons de ce ralentissement ne sont pas uniques à l’Afrique, indique la source, qui fait état d’un ralentissement plus ressenti dans les grands marchés émergents. Cependant, l’Afrique subsaharienne continuera à réaliser une croissance rapide par rapport à la moyenne mondiale, note le cabinet, soulignant que cette partie de l’Afrique continuera à enregistrer la deuxième plus forte croissance au monde après l’Asie.
Baisse des IDE de 5% en 2015
Cette croissance sera soutenue par la progression des flux des investissements étrangers directs (IED), poursuit EY, qui fait état d’une baisse de 5% de ces IED en Afrique en 2015. En dépit de cette baisse, l’Afrique est la deuxième région au monde ayant enregistré une augmentation du nombre d’IED l’année dernière, concède le cabinet. "Les prochaines années pourront être marquées par un certain nombre de défis pour les investissements en Afrique", estime Sugan Palanee, directrice des marchés africains au sein d’EY.
Analysant la situation des investissements en Afrique par région, EY note qu’en dépit des défis macroéconomiques et de l’affaiblissement de la croissance, l’Afrique du sud continue de réaliser de bonnes performances en termes d’investissement en partie au regard du niveau développé de son économie par rapport au reste du continent. S’agissant de l’Afrique du nord, le cabinet souligne que certains pays de la région continuent de subir des pressions économiques. Ces pays offrent, cependant, un environnement et des infrastructures favorables aux affaires. Et d’ajouter que l’incertitude politique qui s’est installée dans la région après les événements de 2011 a commencé à se dissiper, l’Afrique du sud redevenant attrayante pour les investissements. Les investisseurs commencent à affluer avec enthousiasme au Maroc et en Egypte, indique le cabinet.