L'épargne nationale, avec 305,4 milliards de dirhams (MMDH) en 2018, s'est détériorée de 1,3% par rapport à l'année 2017, selon le Haut-Commissariat au plan (HCP).
Les sociétés financières et non financières ayant contribué pour 55,3%, les ménages et les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM) pour 27,7% et les administrations publiques pour 17%, précise le HCP dans sa note d’information relative aux comptes nationaux des secteurs institutionnels de l’année 2018.
La formation brute du capital fixe (FBCF) s’est située, quant à elle, à 315 MMDH en 2018, en amélioration de 3,4% par rapport à 2017, fait savoir la même source, relevant que les sociétés (financières et non financières) est le premier contributeur avec 56,8% de la FBCF nationale en 2018, suivies des ménages et ISLMB (25,2%) et des administrations publiques (18%).
La note fait, en outre, ressortir que le besoin de financement de la nation a été de 65,6 MMDH en 2018 et a représenté 5,9% du PIB au lieu de 3,5% une année auparavant. Cette hausse a été le produit du creusement des besoins de financement des sociétés non financières de 19,3 MMDH, ceux des administrations publiques de 5,5 MMDH et de la détérioration de la capacité de financement des ménages et ISBLSM de 4,6 MMDH.
En revanche, les sociétés financières ont connu une amélioration de leur capacité de financement passant de 13,6 MMDH en 2017 à 15,1 MMDH en 2018.
"Pour couvrir leurs besoins de financement, les sociétés non financières (SNF) ont toujours eu recours aux crédits bancaires", relève la même source, faisant savoir ainsi que le flux net des crédits accordés aux SNF a atteint 11,4 MMDH en 2018 contre 38,6 MMDH en 2017, représentant ainsi 13,2% et 45,1% de leurs engagements, successivement pour 2018 et 2017.
La dette intérieure des administrations publiques a marqué, quant à elle, une forte augmentation affichant un flux net de l’ordre de 35,5 MMDH en termes des émissions nettes de bons de trésor en 2018, contre 24,4 MMDH en 2017. En revanche, l’endettement extérieur de ce secteur a enregistré un flux net de l’ordre de -1,8 MMDH en 2018 au lieu de 3,5 MMDH l’année précédente.
Quant à l’endettement des ménages (y compris les entrepreneurs individuels) auprès des banques, il a marqué une hausse passant de 17,5 MMDH en 2017 à 23,7 MMDH en 2018. Le flux net des dépôts a connu ainsi une baisse remarquable, passant de 50,6 MMDH en 2017 à 33,9 MMDH en 2018.
S'agissant de la participation des sociétés financières (SF) au financement de l’économie, elle a connu une forte amélioration avec le flux net des crédits accordés par ce secteur ayant atteint 64,8 MMDH en 2018 au lieu de 34,5 MMDH en 2017.
En parallèle, les dépôts auprès de ces établissements ont affiché un flux net de l’ordre de 74,9 MMDH en 2018 au lieu de 77,5 milliards de DH une année auparavant.