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Pour l’agence Fitch Ratings, l'introduction d'un marché des obligations sécurisées au Maroc favoriserait une forte croissance continue des prêts hypothécaires qui totalisent un encours de 188 milliards de DH à fin 2016.
Dans une récente note sur l'activité immobilière au Maroc, l'agence de notation Fitch Ratings revient sur l'intérêt des obligations sécurisées pour le financement de l'habitat et ses principales contraintes. Pour l'agence, les obligations sécurisées pourraient constituer une nouvelle source importante de financement pour les banques, en particulier si la demande croissante de crédit dépasse la croissance des dépôts, car les dépôts fournissent environ 70% du financement des banques. Les prêts hypothécaires au détail par les banques ont totalisé 188 milliards de dirhams à la fin de 2016, avec une croissance de près de 5% par an, reflétant une forte demande. Pour sa part, la croissance des dépôts était de 6% en 2016.
Certaines banques interrogées par Fitch ont indiqué, qu'elles envisageaient d'émettre leurs premières obligations sécurisées rapidement, car elles espèrent que la législation nécessaire sera mise en place dans de brefs délais, bien que les progrès de la législation aient été lents, la valorisation des actifs étant un obstacle dû aux limitations de données.
L’agence de notation rajoute que les obligations sécurisées réduiraient les disparités entre les actifs et les passifs des banques, ce qui réduirait le risque de liquidité. Les prêts hypothécaires au détail ont des échéances de 15 à 25 ans, mais la plupart des dépôts sont à court terme, bien qu'avec un degré élevé de liquidité.
Le projet de loi sur les obligations sécurisées n'a pas été publié, mais les médias indiquent que les actifs admissibles pour les obligations hypothécaires couvertes comprennent des prêts hypothécaires primaires avec un ratio prêt / valeur maximum de 80%. Cela signifierait que la plupart des prêts hypothécaires seraient considérés comme des garanties.
Finalement, Fitch signale que la qualité de l'actif dans le secteur bancaire marocain est faible selon les normes internationales, avec un taux de créances en souffrance à environ 8%.