Dans une note publiée ce 8 juin, l'agence Fitch analyse l'impact des banques participatives sur l'environnement bancaire marocain.
Pour l'agence, ces banques islamiques appelées «banques participatives» au Maroc, sont susceptibles de stimuler modestement la croissance des dépôts dans le pays. Selon les discussions de l'agence avec les différentes banques, l'offre participative devrait stimuler les dépôts de 5 à 10%. Par ailleurs, Fitch s'attend à ce que la croissance de ces banques sera élevée au début, comme cela a été le cas après l'introduction des banques islamiques en Turquie et en Indonésie.
Et d'ajouter que la pénétration bancaire est déjà élevée au Maroc, avec 70% des adultes détenant un compte bancaire, suggérant que la plupart des Marocains ne s'éloignent pas du secteur bancaire pour des raisons de foi.
Il est donc peu probable que les banques participatives prennent une part de marché importante aux des banques conventionnelles bien établies, selon Fitch.
Pour l'agence de notation, la croissance des banques participatives sera affectée par plusieurs facteurs, dont la sensibilisation à la finance islamique, soutien du gouvernement à la croissance, les taux de croissance démographique et les développements réglementaires. Fitch salut le modèle marocain basé sur Conseil supérieur des Oulémas qui va fournir un cadre cohérent dans lequel les banques peuvent opérer.