La décélération continue du crédit bancaire préoccupe toujours les acteurs du marché. Et les différentes mesures prises par la Banque centrale n'ont visiblement pas permis d'inverser la tendance. En cause, la contraction de la demande due au ralentissement de l’économie et la frilosité de l’offre de crédit inhérente à la dégradation de la solidité financière des entreprises.
En effet, peut-on lire dans le document fourni mardi par la Banque Centrale Populaire lors de la présentation des résultats semestriels, les entreprises sont confrontées à la dégradation de leurs fondamentaux bilanciels, notamment la détérioration des ratios d’endettement et le rallongement des délais clients. De même, outre la baisse des marges sur certains secteurs ayant engendré dans certains cas une incapacité à couvrir les charges financières, il y a doublement de l’encours des créances en souffrance détenues par les banques sur les entreprises : il est passé de 20 à 40 milliards de dirhams, soit un taux de créance en souffrance de 10% pour les entreprises.