Ainsi, les analystes estiment que pour l’année à venir, les réalisations des sociétés cotées à la Bourse de Casablanca devraient bénéficier de plusieurs facteurs favorables, notamment :
La reprise de la croissance économique sous l’hypothèse d’une crise sanitaire mieux maitrisée avec une croissance du PIB estimée à 5,3% en 2021e contre -6,3% en 2020, selon Bank Al Maghrib.
L’augmentation des investissements publics prévue dans la loi de finances 2021 devrait profiter aux producteurs de matériaux de construction, en particulier les producteurs d’acier et de ciment.
La reprise de la demande pour les entreprises industrielles, profitant d’un effet de base favorable.
La légère amélioration du coût du risque du secteur bancaire par rapport à 2020. Nous pensons tout de même que les tensions sur le coût du risque devraient persister, et il devrait à notre sens se maintenir à un niveau élevé, relativement supérieur à sa moyenne historique.
Ou encore la non-récurrence de la contribution au Fond Covid.
Dans ce sens, « la masse bénéficiaire devrait finir l’année en hausse de 38% sur la base de nos prévisions de croissance de notre univers de valeurs couvertes, qui représente 76,3% du résultat net consolidé des sociétés cotées à la bourse de Casablanca à fin 2020 ».
Des ratios de valorisations cohérents avec les niveaux des taux d’intérêt
Après la récente performance du marché action, il peut sembler à première vue cher, et dissuader ainsi les investisseurs de placer leur argent.
En effet, au 16/07/2021 le MASI affiche un PER de 22,8x sur la base des bénéfices de 2021, un niveau élevé par rapport à sa valeur historique. Au cours des 14 dernières années, un multiple de prix aussi élevé n'a jamais été maintenu, à l'exception de l’année 2020, au cours de laquelle la lecture du PER a été biaisée par l’impact sévère et ponctuel sur les résultats dû aux mesures strictes de confinement et les éléments exceptionnels des résultats des sociétés cotées.
Cependant, ce niveau du PER « nous semble cohérent avec le contexte de taux bas et de politique monétaire expansionniste ».
Une approche de placement basée sur les secteurs cycliques
« Ainsi, avec une croissance du PIB qui devrait atteindre 5,3% en 2021 (selon les prévisions de Bank AL Maghrib) contre un recul de -6,3% enregistré une année auparavant et une amélioration potentielle de 38% de la masse bénéficiaire selon nos estimations, nous privilégions une approche de placement axée sur les secteurs cycliques dont les performances suivent celle de l’économie, notamment le secteur bancaire et celui du BTP », détaillent CDG Capital Insight.
Le secteur bancaire devrait bénéficier d’une dynamique continue de croissance des crédits distribués, soutenue par des initiatives publiques (telles que les crédits garantis par la CCG), et par un allègement du coût du risque par rapport à 2020. Par ailleurs, le secteur du BTP devrait être également soutenu par la forte hausse des investissements publics, et les niveaux bas des crédits immobiliers à même d’alimenter une amélioration de la demande en logements.
« Nous pensons donc que le marché boursier intègre globalement le potentiel de croissance anticipé après le rebond enregistré depuis septembre 2020. Néanmoins, certaines opportunités restent à saisir dans un cycle haussier en dehors d’un risque de basculement de la situation sanitaire »,.
Par ailleurs, l’équipe de recherche pense que malgré les besoins importants de financement du Trésor public, les niveaux actuels des taux BDT devraient rester globalement bas d’ici fin 2021, sous l’hypothèse d’une stabilité du cadre monétaire, et devraient permettre au marché action de maintenir son attractivité vis-à-vis des investisseurs.