Le taux d'endettement, dont le rythme de hausse annuel s'est contracté à 0,6 points du PIB en 2015, contre 3,9 points entre 2009 et 2013, devrait réemprunter son trend baissier à partir de 2017, a souligné, mardi à Rabat, le Chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane .
Intervenant lors d'une séance plénière consacrée aux réponses aux questions de la politique publique à la Chambre des Conseillers, Benkirane a rappelé qu'en 2015, l'encours de la dette extérieure du trésor s'est établi à 140,81 milliards de dirhams, soit 14,3 % du PIB, alors que la dette extérieure des établissements publics et entreprises publiques a atteint près de 160 milliards, soit 16,3 % du PIB.
Le recours à l'endettement, justifié par les dépenses croissantes en matière de financement des programmes de développement économique et social, "ne constitue pas un problème en lui même, à condition de veiller à acheminer exclusivement les financements mobilisés vers des investissements productifs", a estimé Benkirane.
Le recours à la dette extérieure fait suite à un accord explicite et annuel auprès du parlement dans le cadre de la loi des finances qui détermine les besoins annuels en financements et autorise le gouvernement à lancer des emprunts dans la limite du montant énoncé par le budget général, a-t-il ajouté en réponse à une question sur "la gestion de la politique publique dans le domaine de la dette extérieure et son impact sur l'investissement public".
Le gouvernement a œuvré à ramener le déficit commercial à 3,5% du PIB d'ici fin 2016, contre 7,2% en 2012, a souligné, par ailleurs, Abdelilah Benkirane, notant que les différents prêts mobilisés sont alloués exclusivement à l'appui des programmes de réforme qui visent l'amélioration de la compétitivité et l'attractivité de l'économie nationale et au financement des projets de développement des différents départements ministériels et établissements publics.