Mercredi 25 Novembre 2015

Démutualisation de la Bourse: ce que nous avons retenu

marché financier marché boursier marocain actualités marchés financiers info finance

Le nouveau capital social de la Bourse sera réparti entre les banques, la CDG, les sociétés de Bourse indépendantes, les assurances et Casablanca Finance City. Les sociétés de Bourse, filiales de banques, seront remplacées par leurs maisons-mères.

Voici en images cette nouvelle répartition ainsi que la future composition de son Conseil d'administration.

 

 

Quant au Conseil d’administration, sa répartition est la suivante : 

 

 

Au-delà des annonces sur la nouvelle répartition du capital, qui ont filtré d'ailleurs dans la presse, lundi dernier, cette cérémonie était l'occasion de tirer plusieurs conclusions sur l'avenir de l'organisation du marché. 

 

Hajji veut en finir avec ce marché de listing 

 Karim Hajji, le DG de la Bourse, a pris la parole en premier lors de cette cérémonie. Son discours était, à notre sens, un plaidoyer  contre l'activité des institutionnels sur le marché. Profitant de la présence de la presse et des différents présidents de banques, de sociétés de gestion et de SDB, Hajji a, en effet, déploré le classement du Maroc à la cinquième place africaine en termes de liquidités alors qu'il est classé troisième par sa capitalisation. "Nous avons peu d'entreprises en Bourse et beaucoup d'institutionnels. Je profite de votre présence pour rappeler à vous tous que le problème de liquidité qui en découle, entrave le développement potentiel du marché mais aussi de l'économie". Toujours selon Hajj, "une Bourse liquide engendre jusqu'à 2 points de croissance additionnels". Et si Hajji en parle de la sorte, c'est parce qu'il a en tête l'expérience du Luxembourg où le marché local est une véritable Bourse de listing, qui ne sert qu'à valoriser les entreprises aux prix du marché au profit des fonds d'investissement. Un exemple qu'il cite souvent d'ailleurs. Le problème est que l'ouverture du capital de la Bourse n'apporte nullement une solution à cette problématique à court terme. En revanche, il y aurait "un coup à jouer" à moyen terme.

 

 

 

La CDG prend provisoirement 25% du capital   

 La CDG fait une entrée fracassante dans le capital de la Bourse et va détenir le quart de son capital. Une position provisoire en attendant la vente des deux tiers de cette participation à un investisseur étranger. Etant donné les liens étroits liés entre les entreprises de marché marocaines (Bourse de Casablanca et Maroclear) avec la Bourse de Londres, tout porte à croire que c'est cet industriel qui est visé. CDG gardera au final 5% du capital de la Bourse. 

 

La Bourse devient une holding 

La société gestionnaire sera transformée en une holding. En plus de gérer le marché au comptant, elle prendra une participation dans de nouvelles institutions de marchés qui seront créées prochainement. Il s'agit de la société gestionnaire du marché à terme et de la chambre de compensation. La Bourse aura des participations majoritaires dans ces entreprises, ce qui écarte l'hypothèse d'une tutelle de la part de Maroclear. 

 

Et la suite ? 

La Bourse de Casablanca sera valorisée et c'est au CDVM de mener l'opération. Selon les bruits de couloir, les acteurs ne sont pas tous d'accord sur la méthode de valorisation. Certains voudraient une évaluation strictement basée sur les fonds propres et d'autres sur les flux futurs. Une valeur médiane sera sans doute retenue pour répondre aux différentes sensibilités. La finalisation de la valorisation est prévue pour le 15 décembre et sera suivie par une assemblée générale extraordinaire en vue de décider notamment, les augmentations de capital réservées à la CDG et au CFCA, la mise en harmonie des statuts de la Bourse de Casablanca avec les stipulations du Pacte d’actionnaires dans l’hypothèse où l’opération devait être réalisée sans réduction du capital de la Bourse de Casablanca. 

 

 

 

Articles qui pourraient vous intéresser

S'inscrire à la Newsletter Boursenews

* indicates required