Trés attendue, la prévision du Haut commissariat au plan (HCP) relative à la croissance du PIB du Maroc pour l'année 2018 a fait l'effet d'une douche froide.
L'institution dirigée par Ahmed Lahlimi table en effet sur un taux de croissance de 2,8% en 2018, bien inférieur à toutes les prévisions établies par les autres institutions conjoncturistes (Banque mondiale, FMI, Banque centrale, notamment) qui ont toutes pronostiqué une croissance de l'économie marocaine supérieure ou égale à 3%.
Les hypothèses de croissance retenues par le HCP pour établir sa prévision sont les suivantes :
- une campagne agricole moyenne
- les dispositions de la Loi de Finances 2018
- un baril de pétrole autour de 60 dollars
- une amélioration de la demande mondiale adressée au Maroc de 4%
Selon le HCP, la valeur ajoutée du secteur agricole devrait reculer de 1,3% en 2018 au lieu d'une hausse de 13,6% en 2017.
La valeur ajoutée des activités non agricoles devrait elle s'apprécier de 2,9% en 2018 au lieu de 2,8% l'année précédente.
Le déficit commercial devrait s'aggraver en 2018. Il atteindrait 4,8% du PIB en 2018 au lieu d'un déficit de 4,4% en 2017. Quant au déficit budgétaire, il devrait se stabiliser autour de 3,5% du PIB en 2018.
Par ailleurs, le chômage devrait continuer à progresser pour atteindre un taux de 10,5% en 2018 au lieu de 10,2% en 2017. L'inflation enfin devrait se situer autour de 1,5% en 2018.