L’arrêté des comptes nationaux du premier trimestre 2023 fait ressortir une amélioration de la croissance économique nationale qui s’est établie à 3,5% au lieu de 0,5% durant la même période de l’année 2022.
Les activités non agricoles ont affiché une augmentation en volume de 3,2% et celles du secteur agricole une hausse de 6 ,9%.
Tirée par la demande extérieure, cette croissance a été réalisée dans un contexte d’une forte inflation et d’une amélioration de la capacité de financement de l’économie nationale.
La valeur ajoutée du secteur primaire en volume, corrigée des variations saisonnières (cvs) a enregistré une augmentation de 6,6% au premier trimestre 2023 au lieu d’une baisse de 11,3% durant la même période en 2022. Cette évolution s’explique par la hausse de l’activité de l’agriculture de 6,9% au lieu d’une baisse de 12,2% et par le ralentissement de la croissance de la pêche à 0,3% au lieu 3,3%.
La valeur ajoutée du secteur tertiaire, de son côté, a réalisé une augmentation de 5,4 % au lieu de 4,6% le même trimestre de l’année 2022
La valeur ajoutée du secteur secondaire, en revanche, a affiché une baisse de 1,3% au lieu d’une baisse de 2,1% durant le premier trimestre de l’année précédente.
Et de la hausse de celles des industries de transformation de 1,8% au lieu d’une baisse de 2,7%.
De ce fait, la valeur ajoutée du secteur non agricole a connu une augmentation de 3,2% durant le premier trimestre 2023 au lieu de 2,4% une année auparavant.
Dans ce contexte, et compte tenu de l’accroissement des impôts sur les produits nets des subventions de 2,7% au lieu de 0,7%, le Produit Intérieur Brut a affiché un accroissement de 3,5% en volume au lieu de 0,5% le premier trimestre de l’année précédente.
Hausse du niveau général des prix
Aux prix courants, le PIB a connu une hausse de 8,9% durant le premier trimestre 2023, dégageant ainsi une augmentation du niveau général des prix de 5,4%.
Quasi-stabilité de la demande intérieure
La demande intérieure a enregistré une quasi-stabilité au premier trimestre 2023 au lieu d’une baisse de 1,7% la même période de l’année 2022.
C’est ainsi que les dépenses de consommation finale des ménages ont connu une hausse de 0,1% au lieu d’une baisse de 1,3%, avec une contribution à la croissance de 0,1 point au lieu d’une contribution négative de 0,8 point. De même, la consommation finale des administrations publiques a affiché une augmentation de 2,7% au lieu de 3,5%, avec une contribution à la croissance de 0,5 point au lieu de 0,7 point.
En revanche, l’investissement brut (formation brute de capital fixe, variation des stocks et acquisition nette d’objets de valeurs) continue à enregistrer des baisses de son taux d’accroissement en affichant un recul de 2,6% au premier trimestre 2023 après une baisse de 6,9% le même trimestre de l’année précédente, avec une contribution négative à la croissance de 0,6 point au lieu d’une contribution négative de 1,8 points.
Une contribution positive des échanges extérieurs
Au niveau des échanges extérieurs de biens et services en volume, aussi bien les exportations que les importations ont enregistré de fortes hausses durant le premier trimestre de l’année 2023. C’est ainsi que les exportations de biens et services ont affiché une hausse de 19,8% au lieu de 9,8%, avec une contribution à la croissance de 7,8 points au lieu de 3,1 points durant la même période de l’année passée. De leur côté,les importations ont augmenté de 8,8% au lieu de 2%, avec une contribution négative à la croissance de 4,2 points au lieu d’une contribution négative de 0,8 point le même trimestre de l’année dernière.
Dans ce cadre, les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé, au premier trimestre 2023, une contribution positive à la croissance, se situant à 3,6 points au lieu de 2,3 point une année passée.