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   L’Etat d’urgence sanitaire sera prolongé de 3 semaines au Maroc. Une décision impopulaire au menu d’un Conseil de gouvernement ce mardi et dont l’objet principal est l’examen du projet de décret relatif à cette décision.

Si les marocains étaient certains d’un prolongement au-delà du 20 mai, beaucoup gardaient espoir pour que cela ne dépasse pas la semaine de l’Aid. Et pour cause, une situation épidémiologique qui semble de plus en plus maîtrisée mais que le Chef du gouvernement a préféré nuancer lundi devant les deux chambres du parlement : «la situation sanitaire est maîtrisée mais pas encore rassurante ».

Mais le prolongement du confinement et la déprime ressentie chez beaucoup ne doivent pas cacher la nette amélioration des indicateurs de la pandémie dans le Royaume.

Dans une note élaborée par le Département de Recherche de CFG Bank sur l’évolution de l’épidémie au Maroc, les analystes présentent plusieurs graphiques pour montrer que le Maroc a franchi ces 4 dernières semaines plusieurs caps majeurs dans sa maitrise de la pandémie :

• Sur une base hebdomadaire mobile, pics de cas recensés et actifs atteint le 22 avril ;
• Première croissance hebdomadaire négative des cas actifs observée le 3 mai ;
• Pic des cas actifs en valeur absolue atteint le 10 mai ;
• Croisement des courbes de cas actifs et de cas fermés le 13 mai.

Par conséquent, même si le nombre de cas recensés continue de progresser, à la faveur d’une politique de dépistage élargie, plusieurs indicateurs statistiques démontrent que la pandémie de COVID-19, après avoir fortement ralenti depuis la mi-avril, amorce depuis une semaine son reflux.

Voici un diaporama des graphiques présentés par CFG Bank : (Cliquez sur image pour dérouler)