Jeudi 03 Novembre 2016

Cosumar : 7 Mds de DH investis pour faire face au changement climatique

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Photo CFCIM. 

 


Malgré une campagne agricole difficile, la filière sucrière a pu enregistrer en 2015 des résultats exceptionnels, avec une production de 607.000 tonnes de sucre blanc couvrant ainsi 50% des besoins du pays. La stratégie d’accompagnement et d’encadrement mise en place a permis à la filière  d’atténuer les effets du changement climatique. Mohamed Fikrat,  PDG de Cosumar, révèle dans la presse que faire face aux effets du changement climatique a nécessité un budget de 7Mds de DH.

Dans une interview accordée à Finances News, il explique que le secteur sucrier est une chaîne de valeur intégrée, de l’amont agricole jusqu’à la distribution. "Du fait que la moitié de la production provient de l’amont agricole (nous sommes présents dans 5 régions irriguées avec 80.000 agriculteurs qui interagissent avec nous), nous sommes exposés de plein fouet à toutes les problématiques liées au changement climatique. C’est pour cela que nous avons mis en place, depuis plusieurs années, toute une stratégie d’accompagnement et d’encadrement des opérations agricoles, notamment par le choix des meilleures semences possibles, et l’introduction des meilleures méthodes de préparation du sol, d’entretien et de récolte de la betterave et de la canne. C’est d’ailleurs ce qui nous a permis d’atténuer les effets que nous avons eus à subir à cause des inondations, de la sécheresse, du gel...", annonce-t-il.

 

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Rappelons qu'en  2015, le rendement moyen a été de 12 tonnes de sucre à l’hectare contre 5 à 6 tonnes entre 2005 et 2006. Cette augmentation de rendement s’est traduite par une augmentation des revenus des agriculteurs, dont la majorité possède de petites exploitations (entre 1 et 2 hectares).
Quant aux investissements nécessaires pour faire face aux changements climatiques, le PDG explique ne pas avoir fait d'évaluation sur plusieurs années,  mais "comme toute entreprise qui se respecte, nous procédons à des prévisions budgétaires, d’analyse et de projection sur une année ou sur 3 ans ainsi qu’un suivi en temps réel de ce que nous faisons", dit-il. "Ceci nous a amenés à investir plus de 7 milliards de DH sur ces dernières années pour améliorer de manière continue notre outil de production et à faire des choix pertinents qui nous rapprochent des meilleurs standards internationaux, que ce soit pour les sucreries de betterave, de canne que pour la raffinerie de Casablanca. Cette dernière fait d’ailleurs partie du top 5 mondial du point de vue performance. Aussi, la capacité dont nous disposons nous permet-elle aujourd’hui de dégager un volume respectable que nous exportons. Nous importons du sucre brut, en admission temporaire et en dehors du système de compensation, et nous l’exportons sur plus de 25 pays. Cela est rendu possible grâce à la qualité du sucre et à la compétitivité de la filière", conclut le PDG de Cousmar.

 

 

 

 

 

 

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