Jeudi 17 Novembre 2016

COP22 : Pourquoi les prochaines 24 heures sont cruciales pour les pays du sud

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"dessiner une Afrique résiliente aux changements climatiques, une Afrique qui s’engage résolument sur la voie du développement durable...Le continent, qui compte déjà 10 millions de réfugiés climatiques, paie un lourd tribut dans l'équation «climat». Cette phrase prononcée par le Roi Mohammed VI hier à l'occasion de l'Africa Action Summit montre l'urgence de la situation. Le souverain parlait d'équation et c'est bien de cela qu'il s'agit. 

 
L'un des enjeux majeurs de cette COP 22 est l'augmentation des fonds en faveur des pays les plus pauvres pour les aider à faire face aux conséquences des dérèglements climatiques. L'accord de Paris sur le climat, censé s'appliquer à partir de 2020, devrait voir les pays riches consacrer 100 milliards de dollars par an à la lutte contre le réchauffement climatique. A 4 ans de l'échéance, les pays du sud pensent déjà que ce n'est pas suffisant. Les discussions ministérielles en cours doivent permettre à ces pays de convaincre les plus riches de l'urgence de la situation à 24h de la fin des négociations. 
 
 
 
 
A Marrakech, le Premier ministre des îles Fidji, Frank Bainimarama, a déclaré à Reuters "ce qui nous attend avec les changements climatiques est terrifiant". Il a cité à l'appui de ses propos le cyclone qui a ravagé le petit archipel du Pacifique sud en février et causé des dégâts représentant 20% du PIB. Le niveau actuel d'aide aux pays pauvres pour surmonter les épreuves du changement climatique - cyclones, inondations, montée du niveau de la mer, sécheresse - est "dramatiquement inadapté", a-t-il dit à Marrakech. "Il est grand temps de réorienter les priorités d'aide à l'échelle mondiale en direction des pays qui en ont le plus besoin", a-t-il ajouté. Pour le président zambien,  Edgar Lungu, les pays en voie de développement "ne reçoivent pas assez de soutien" et ont toujours autant de mal à attirer les aides du secteur privé.

Selon plusieurs négociateurs, "on serait encore loin de "l'équilibre" dans le financement entre réduction des émissions de gaz à effet de serre et mesures d'adaptation aux changements climatiques souhaité à Paris en décembre dernier lors de la COP21". "Un doublement (de l'aide aux changements) ne suffira pas", estime Lutz Weischer, du centre de réflexion allemand Germanwatch. "Il faut l'augmenter de manière beaucoup plus agressive."

Les pays en voie de développement souhaiteraient un quadruplement de l'aide par rapport aux niveaux actuels et espéraient l'obtenir lors de la COP22 qui s'achève vendredi, sur fonds de craintes sur la capacité de certains grands pollueurs, comme les Etats-Unis, à respecter leurs engagements. Beaucoup de choses vont se jouer lors des prochaines 24 heures.


 

 

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