La crise sanitaire a permis de tester la résilience du secteur de la gestion d’actifs, et ce dans toutes ses composantes (OPCVM, FPCT, OPCC et OPCI). Pour l'AMMC, l’ensemble des fonds a continué à fonctionner normalement en assurant la gestion des actifs en portefeuille et la prise en charge des opérations des investisseurs.
"L’industrie de la gestion collective s’est globalement montrée résiliente en cette période de crise sanitaire, malgré un repli des performances et de l’actif net des segments « actions » et « diversifiés » en lien avec l’évolution du Masi", écrit le régulateur dans sa dernière revue du marché des capitaux publiée vendredi.
OPCVM : Une collecte nette de 9,54 Mds de DH en pleine période de crise
A la faveur d’un renforcement des positions sur les produits de taux dont les performances se sont inscrites en hausse, l’actif net des OPCVM n’a décliné que de 0,79% entre février et mai 2020, et s’établit désormais à 470, 95 milliards de dirhams, soit un niveau similaire à celui atteint en décembre 2019.
A fin mai, les OPCVM « OCT » , « monétaires » et « OMLT » ont affiché des performances annuelles respectives de 1,16%, 0,92% et 0,78%. En revanche, les OPCVM « actions » et « diversifiés » ont enregistré des contreperformances respectives de 16,56% et 5,33%.
Au cours du premier trimestre 2020, les investisseurs se sont davantage positionnés à l’achat. Les souscriptions en OPCVM se sont élevées à 308 milliards de dirhams et les rachats se sont établis à 294 milliards de dirhams, soit une collecte nette de presque 13,4 milliards de dirhams.
La période allant de février à mai 2020 a pour sa part connu une collecte nette de 9,54 milliards de dirhams, même en l’absence de mécanismes de suspension ou de plafonnement des rachats.
Sur les cinq premiers mois de l’année, en termes de position nette, les OPCVM de type « obligations moyen et long termes » ont affiché la collecte la plus importante, soit 6,76 milliards de dirhams, suivis par les OPCVM « monétaire » et « diversifiés » avec des soldes positifs respectifs de 4,88 et 1,57 milliards. A l’inverse, le segment des obligations de courte durée a affiché une décollecte nette de l’ordre de 8,04 milliards de dirhams.
Au final, l’AMMC dit avoir accompagné les sociétés de gestion par un suivi quotidien des opérations à l’actif et au passif des fonds et a instauré des stress tests de marché et de liquidité qui ont pu vérifier la capacité des fonds à résister à des situations de crise.