En supprimant ce qui restait de la réserve obligatoire des banques (détails), la banque centrale va permettre l'injection immédiate de 12 Mds de dirhams dans le circuit bancaire de manière directe selon les calculs des professionnels de la gestion d'actifs.
Une conférence de presse du Wali de la banque centrale, prévue dans 30 minutes, devrait apporter plus de précisions sur ce choix et ses répercussions sachant que le système bancaire fait face à d'importantes sorties de cash depuis le début de la crise. D'aucuns estiment que cette seule mesure n'est pas suffisante pour endiguer la hausse importante de la circulation fiduciaire engendrée par la crise du Covid-19.
En revanche, les gérants actions sont unanimes sur l'effet positif de la baisse du taux directeur sur cette classe d'actifs. En effet, le marché anticipait et intégrait une baisse de 25 points de base en juin. Bank Al-Maghrib a finalement opté pour une baisse plus importante de 50 pbs, de quoi justifier une accentuation des flux en direction du marché actions.
Avec les mesures annoncées aujourd'hui et celles dévoilées au début de la crise, relatives notamment à l'élargissement du collatéral, Bank Al-Maghrib devient sans doute la banque centrale la plus accommodante d'Afrique.