CFG marchés, le pôle banque d'affaires de CFG Bank, a une bonne réputation auprès des investisseurs étrangers: Une salle de marché équipée pour accompagner ce type de clients à distance, une relation de long terme construite depuis plusieurs années, des notes et des analyses produites en au moins deux langues et des indicateurs calibrés pour répondre aux standards des investisseurs étrangers, sont autant d'arguments qui permettent à cette banque d'affaires de revendiquer jusqu'à 40% des volumes échangés par les investisseurs étrangers sur la place casablancaise. CFG Marchés réalise 500 millions de dollars de volumes de transactions par an avec ces investisseurs et le management explique que sur les 5 dernières années, un cumul de 200 millions de dollars d'investissements nets pour le Maroc sont passés par CFG Bank. "Entre 2015 et 2016, le pôle marchés de CFG Bank a réalisé 70 notes de recherche", lit-on dans un communiqué.
C'est d'ailleurs ce carnet d'adresse qui a permis à CFG Bank de mettre autant d'émetteurs et d'investisseurs autour de la table le weekend dernier pour discuter affaires. Ces rencontres One-on-One permettent aux investisseurs nationaux et étrangers - représentés par leurs décisionnaires - d’avoir des échanges "francs, directs et détaillés" avec les émetteurs locaux et régionaux. Pour cette troisième édition, les investisseurs intéressés ont eu la possibilité de visiter des sites industriels et des projets immobiliers au cours de la journée du mercredi 12 octobre 2016.
Liste des émetteurs qui ont participé aux rencontres One-on-One. CFG Bank.
Reconstruire la confiance
L'un des rôles importants des directions financières chez les sociétés cotées est de gagner de la visibilité auprès des investisseurs, surtout étrangers. Il faut se vendre auprès d'actionnaires potentiels pour assoir sa valorisation en Bourse. Lorsqu'ils viennent d'Europe, de pays du Golfe ou des Etats-Unis, cela améliore la visibilité des deux côtés: Un bon émetteur marocain peut attirer des investisseurs qui souhaiteront ensuite investir dans d'autres sociétés marocaines. Or aujourd'hui, les investisseurs étrangers ne font pas confiance aux notes de recherche émises au Maroc. Le plus souvent, c'est l'absence de traduction en anglais ou l'utilisation d'indicateurs peu utilisés par ces investisseurs qui expliquent ce rejet. Certes les plus grandes banques d'affaires produisent des notes à vocation internationale, mais c'est une minorité qui dispose de moyens importants. Pour les autres, les documents d'analyse ne peuvent qu'être consommés localement. La crise qui touche le secteur de l'intermédiation à cause de la faiblesse des volumes et leur concentration chez une poignée d'opérateurs rend l'activité de recherche difficile à développer car coûteuse et n'apportant pas toujours du chiffre d'affaires immédiat. Chez les plus grands courtiers de la place, plus il y a de notes, plus les volumes grimpent. Leurs notes sont même plus visibles sur les plate-formes de trading internationales.
L'autre élément que les investisseurs étrangers reprochent au "marché" marocain est relatif aux émetteurs, ou plutôt au rythme de publication de ces émetteurs. 6 mois c'est beaucoup dans la vie d'un investisseur, bien que pour beaucoup d'entreprises, c'est un petit délai comparé aux cycles d'exploitation. C'est dans ce sens que ce type d'événements est intéressant. Pour faire des deals, il n'y a pas mieux que de se mettre autour de la table et discuter les yeux dans les yeux.