Le ministère des Finances vient de convier la presse le mercredi 25 novembre à la cérémonie de signature d'un protocole d'accord sur l'ouverture du capital de la Bourse de Casablanca, une ouverture que Mohamed Boussaid a promis avant la fin de l'année et qui a fait l'objet de beaucoup de spéculation. Le marché s'attendait à la rentrée du London Stock Exchange (LSE) dans le tour de table au côté d'institutionnels comme les assurances. La question de la distribution des réserves de la Bourse était au coeur de ce débat. Certains courtiers voulaient en récupérer au moins une partie avant l'ouverture du capital. D'autres, principalement les filiales des banques étaient indifférentes voire contre cette idée. Tout cela a été joliment résolu.
La Nouvelle Tribune croit savoir dans un article très détaillé que le nouveau tour de table de la bourse donnera ainsi une place prédominante aux banques avec une participation au capital de 39 %, égale à celle cumulée de leurs sociétés de bourse, lesquelles leur cèderont donc leurs actions. Toutefois, une nouvelle distribution de cette participation globale des banques interviendra au profit des trois grandes banques marocaines, Attijariwafa bank, Banque Populaire et BMCE Bank Of Africa, à hauteur de 10 % chacune.Quant aux trois autres banques, filiales de maisons mères françaises, elles détiendront chacune 3 % du cette participation bancaire au capital de la Bourse, et un poste d’administrateur.
La CDG et Casablanca Finance City deviendront également actionnaires à hauteur de 5 % chacun, sachant que la Caisse de Dépôt et de Gestion remplacera, elle aussi, sa société de bourse.
Quant à l’Etat, il « re-nationalise » partiellement la société gestionnaire du marché financier en reprenant 20 % du capital, rapporte La Nouvelle Tribune. Il semblerait que le LSE ne rentrera pas finalement dans le capital.
Enfin, le reliquat de 20 % sera détenu par les huit sociétés de bourse indépendantes qui se contenteront donc de 2,5 % chacune dans la nouvelle structure du capital de la bourse.
Quant aux réserves, estimée entre 600 et 700 millions de dirhams, tant disputées entre l’Etat et les sociétés de bourse, elles seront divisées par trois : un tiers restera dans la société gestionnaire et servira donc à ses investissements ultérieurs. Le second tiers sera distribué aux sociétés de bourse et le dernier tiers reviendra à l’État.