La circulation fiduciaire au Maroc a franchi un nouveau cap symbolique en dépassant les 400 milliards de dirhams (MMDH) pour la première fois de son histoire, à fin mars 2024.
Cette hausse de 10,2% par rapport à la même période l'année dernière s'explique par une augmentation de la demande de liquidités de la part des agents économiques, selon les analystes.
Malgré cette tendance haussière, les taux interbancaires demeurent stables autour du taux directeur de Bank Al-Maghrib (BAM) fixé à 3%. L'indice MONIA, qui reflète le coût de l'emprunt interbancaire overnight, a même légèrement reculé de 3 points de base à 2,95%.
Cette stabilité des taux est attribuée à l'intervention continue de BAM sur le marché monétaire. La banque centrale a injecté 131,5 MMDH de liquidités la semaine dernière, dont 47,1 MMDH sous forme d'avances à 7 jours, répondant ainsi à l'intégralité de la demande des banques.
Les opérations à plus long terme, quant à elles, restent stables à 84,4 MMDH.
Par ailleurs, les placements des excédents de trésorerie du Trésor auprès des banques poursuivent leur baisse entamée depuis avril dernier, mais se maintiennent à des niveaux élevés par rapport à leur moyenne historique. L'encours moyen s'est établi à 26,6 MMDH la semaine dernière, contre 32,1 MMDH la semaine d'avant.
Cette évolution de la masse monétaire et des taux d'intérêt reflète la volonté de BAM de maintenir des conditions de financement favorables à l'économie marocaine, tout en veillant à la stabilité des prix.