Au 31/12/2020, 120 entreprises sont accompagnées par le capital-investissement marocain dont 43% sont des start-up et 57% des PME. Les données disponibles pour les entreprises marocaines investies depuis 2000 permettent de mesurer l’impact du capital-investissement marocain sur l’évolution de leurs chiffres d’affaires, de leurs effectifs, de leur responsabilité sociale et environnementale, de leur gouvernance ainsi que de leurs contributions fiscales.
« En 2020, année de crise sanitaire majeure, on note une bonne résilience des entreprises accompagnées par le capital-investissement marocain et une augmentation du nombre de start-up en portefeuille. Les objectifs prioritaires de soutenir les PME pour traverser la crise avec résilience et le soutien à la création d’entreprises ont donc été largement remplis », indique Françoise De Donder, déléguée générale de l’AMIC.
À fin 2020, l’échantillon des 72 entreprises marocaines ayant répondu à l’enquête affiche un chiffre d’affaires de 25,3 Mrds MAD et emploient 32 451 salariés, précise le rapport.
La croissance de leur chiffre d’affaires est de +0,8 % alors que celle du PIB national chute de -6,3%. Le CA des start-up a le plus fort taux de croissance : +56 % sur une année.
Les secteurs dont la croissance du CA est la plus forte sont la Santé (+25%), les TIC (+12%) et les Services (+8%). Pour les entreprises exportatrices, la part moyenne du chiffre d’affaires à l’exportation progresse de 30 à 34%.
ESG, gouvernance et parité
Le rapport relève que plus de la moitié des sociétés de gestion disposent d’une politique RSE formalisée qui définit leurs engagements en matière sociale et environnementale et 60% d’entre elles intègrent des indicateurs chiffrés pour mesurer leurs engagements dans le cadre de la politique RSE (parité, empreinte carbone, actions locales et autres.)
Les entreprises investies affichent une amélioration significative de leurs indicateurs RSE entre la date de la prise de participation et la date de cession (ou à fin 2020 pour les entreprises encore investies par les fonds). Et la quasi-totalité des entreprises investies répond à terme aux exigences des fonds d’investissement en matière d’amélioration de la gouvernance et de mise en place d’outils de communication et de transparence financière.
La parité entre femmes et hommes poursuit son évolution à la hausse tant dans les équipes de gestion, les comités d’investissements des fonds et les conseils d’administrations des sociétés de gestion que dans les sociétés investies.
Contribution fiscale des entreprises investies
Selon l’AMIC, les entreprises investies présentent une contribution fiscale (TVA, IR, IS, autres impôts et taxes) plus importante entre l’année d’entrée et l’année de sortie du fonds (ou 2020 pour les entreprises encore investies). Sur près de 140 PME accompagnées entre 2000 et 2020 et dont les données sont disponibles, la contribution fiscale du secteur a augmenté de plus de 2.55 milliards de dirhams pour une durée moyenne de détention de 6 ans.