Cette étude, réalisée en collaboration avec le Cabinet Grant Thornton, renseigne, chiffre et qualifie l’engagement du capital‐investissement marocain en faveur des enjeux Environnementaux, Sociaux et de bonne Gouvernance (ESG) dans les sociétés de capital d’investissement et dans les entreprises qu’elles accompagnent et la contribution fiscale de l’industrie du capital investissement en faveur de l’économie nationale.
Les acteurs du capital‐investissement marocains se mobilisent en matière d’intégration de l’extra‐financier dans les sociétés non cotées qu’ils accompagnent et en matière de contribution fiscale à l’économie comme en témoigne ce rapport.
Montée en puissance des politiques ESG et de la mixité dans les sociétés de gestion
Pour cette 1ère édition du Rapport d’Impact, un nombre élevé de sociétés de gestion a répondu présent. Elles sont 20, soit 80% des membres actifs de l’association, à avoir pris part à cette démarche de transparence et représentent un poids significatif au travers des 5 milliards de dirhams d’actifs qu’elles gèrent.
Outre la diversité des classes d’actifs - Small cap, Mid cap, Large cap, Dette, Infrastructure et Venture - qui reflète la pluralité des acteurs et leurs spécificités, elles ont en commun d’avoir développé des politiques ESG et de tendre vers une plus grande féminisation de leurs équipes.
Ainsi, en 2019, 53% des sociétés de gestion mènent une politique ESG formalisée qui définit leurs engagements en matière sociale et environnementale. En outre, plus d’un tiers d’entre elles réalisent des due diligences ou audits ESG en phases d’acquisition et/ou de cession.
Dans ces sociétés de gestion, le nombre de femmes dans les équipes-métier s’élève à 30%. Les comités d’investissement et les conseils d’administration comptent respectivement 15% et 19% de femmes.
Mobilisation croissante sur les sujets ESG dans les entreprises non cotées
Les membres de l’AMIC tendent à accompagner la transformation positive de leurs participations pour bâtir des entreprises attractives dans le respect de l’environnement et de la société afin de garantir un avenir pérenne pour tous.
Plus de 50% d’entreprises accompagnées par des fonds ont répondu à l’enquête ESG, soit un total de 123 entreprises qui emploient près de 41 000 personnes et génèrent près de 31 milliards de dirhams de chiffre d’affaires.
Les taux de croissance annuels moyens (TCAM) du chiffre d’affaires et des effectifs dans ces entreprises à fin 2019 sont respectivement de 15,1 % et 15 % confirmant l’impact positif du capital investissement en matière de création de valeur et d’emplois.
En 2019, la croissance du chiffre d’affaires des entreprises investies s’est élevée à 12,3% pour l’ensemble des secteurs investis (27% pour les Services) alors que le PIB croissait de 2,2%.
47% des entreprises investies par les fonds sont exportatrices et, entre 2018 et 2019, leurs exportations ont augmenté de 2%.
A ce jour, ce sont plus de 11 000 emplois qui ont été créés dans 123 entreprises. La part des effectifs féminins a, quant à elle, progressé de 7 points entre 2017 et 2019 pour atteindre 30%.
Les entreprises investies affichent une amélioration significative des indicateurs RSE (mise en œuvre de plans annuels de formation, de chartes d’éthique et de valeurs, gestion prévisionnelle des emplois, des effectifs et des compétences ou encore actions environnementales et sociétales) entre la prise de participation et la cession ou à fin 2019 pour les entreprises encore investies.
L’impact des fonds est encore plus remarquable en matière de gouvernance. Cette dernière s’impose de façon drastique dans les mois qui suivent la prise de participations avec près de 100% des sociétés investies mettant en place des outils de communication et de transparence financière.
La dynamique est donc là même si, sur bien d’autres critères ESG, de nombreuses étapes restent encore à franchir. L’AMIC et ses membres poursuivront leurs efforts pour réconcilier croissance et écologie, économie et social, postes à responsabilité et mixité.
Croissance importante de la contribution fiscale des entreprises investies
La progression du chiffre d’affaires entre l’entrée et la sortie des fonds (ou 2019 pour les entreprises encore en portefeuille) a un impact indéniable sur l’évolution des recettes de l’Etat. Entre 2000 et 2019, la contribution fiscale des 123 entreprises qui ont participé à l’enquête a augmenté de plus de 2,5 milliards de dirhams pour une durée moyenne de détention de 6 ans.