Solvable mais souvent mauvais payeur, le secteur public a précipité les comptes de Jet Contractors dans le rouge au premier semestre. Pourtant, la société affiche des performances opérationnelles en redressement.
Faut-il provisionner une créance sur l'Etat ? Si beaucoup d'entreprises privées ne procèdent pas de la sorte, estimant que le risque de défaut de ce type de clients est quasi-inexistant, Jet Contractors a décidé de le faire au premier semestre 2021. La société, dont le pipeline de projets est constitué à hauteur de 90% par des projets auprès du secteur public, a en effet dévoilé un résultat déficitaire à fin septembre de -33 MDH en raison de provisions sur le secteur public.
Le management explique les résultats essentiellement par "le maintien des règles de provisionnement du post client sur le secteur public, malgré l’allongement constaté des délais de paiement des clients dû la crise Covid, laquelle a parfois lourdement pesé sur la fluidité des délais d’exécution de la part de certains donneurs d’ordres".
Il laisse entendre que le choix a été fait de déclasser des créances sur le public sans prendre en compte la nouvelle donne dûe à la crise sanitaire qui rallonge les délais de paiements moyens.
Les investisseurs en Bourse n'ont pas manqué de sanctionner cette nouvelle. Pas étonnant lorsqu'on voit les réactions nerveuses et inattendues, sur d'autres dossiers ayant même réalisé des performances largement supérieures aux attentes. Sonasid en est un exemple.
Pourtant, Jet Contractors affiche une nette amélioration de ses performances financières avec un EBITDA qui est passé de 55,52 Mds de dirhams au S1 2020 à 78,21 Mds au S1 2021.
Le résultat d'exploitation est lui en baisse de 55,7% en raison d'une explosion des charges de personnel. Une situation qui pourrait s'expliquer par l'augmentation de capital par compensation de créances destinée à AR Corporation et Amine Daoudi que la société aurait pu passer en stock-options pour la partie consacrée à ce dernier, et qui a plombé les charges d'exploitation au premier semestre. Théoriquement, ces charges devraient retrouver un niveau normatif au deuxième semestre.
La société met en avant dans sa communication financière au 30 septembre un carnet de commandes à son plus haut niveau historique (3,1 MMdhs), dont 40% de projets à l’international. Suffisant pour atténuer la sanction infligée par les actionnaires en Bourse ?
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