Après un rebond de 12,8% en 2023, les analystes s'attendent à ce que la relance du marché boursier se poursuive en 2024.
Les analystes financiers, notamment ceux de M.S.IN, semblent positifs pour l'année 2024, ce qui permettrait à la Bourse de poursuivre sa hausse. Cet optimisme tient à plusieurs raisons. Tout d'abord, l'inflation qui reviendrait au-dessous du seuil des 3% en 2024 et 2025, comme l'anticipe Bank Al-MAGHRIB, ce qui mettrait fin au cycle inédit de resserrement monétaire engagé durant les deux dernières années par les banques centrales et qui a beaucoup pesé sur les Bourses. En outre, le taux d'intérêt réel, corrigé de l'inflation, deviendrait positif en 2024, pour la première fois depuis fin 2021.
Sur un plan plus micro, les analystes des courtiers prévoient une amélioration de 15% des bénéfices des sociétés cotées en 2023, profitant de l'effet conjugué de la bonne dynamique du secteur bancaire et de la non-récurrence des charges de la liquidation de l'astreinte imposée par l'ANRT d'une valeur de 2,45 milliards de dirhams.
Côté secteurs, la reprise d'activité dans plusieurs thématiques (BTP, tourisme, bancaire, événementiel, transports, télécoms, etc.), profitant de l'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations 2025 et de la Coupe du Monde 2030 au Maroc, est également citée comme catalyseur par M.S.IN. Pour eux, la mobilisation du secteur BTP dans le programme de reconstruction des régions sinistrées par le séisme d'Al Haouz, pour lequel un budget de 120 milliards de dirhams a été alloué sur une période de 5 ans, sera favorable au secteur.
La reprise du secteur immobilier à partir de 2024, suite au lancement du nouveau programme d'aide au logement qui s'étalera sur la période 2024-2028, est également un facteur d'enthousiasme, ainsi que l'espoir d'une bonne campagne agricole, après deux années de sécheresse successives.
Enfin, l'annonce, dans le cadre du PLF 2024, de la privatisation d'un certain nombre de sociétés étatiques qui ont atteint un degré de maturité économique suffisant pour alléger le déficit du Trésor, pourrait aussi dynamiser la Bourse.