Dans ses perspectives pour les différentes classes d’actifs pour le premier trimestre 2023, la société de gestion d’OPCVM TWIN CAPITAL Gestion estime que ces premiers mois de l’année devront être marqués par le maintien d’un contexte macroéconomique instable au vu de la persistance des facteurs d’incertitudes qui sont apparus au cours de l’année 2022 et qui ne devraient pas se dissiper durant ce trimestre : Inflation élevée, les craintes sur de nouvelles hausses du taux directeur et l’augmentation des rendements obligataires sont entre autres évoqués.
Maintien de la pression sur les taux obligataires
«Malgré le changement de la méthode de publication de la courbe BAM opéré en ce début d’année 2023, induisant une forte correction haussière des taux obligataires, notamment sur le segment Long terme, nous anticipons une poursuite de la correction haussière des taux des Bons du Trésor entre 25 et 50 pbs au premier trimestre 2023 »
Cette prévision tient compte des besoins à financer et du risque d’une nouvelle hausse du taux directeur à fin Mars. En revanche, « cette correction pourrait être de moindre ampleur si le Trésor arrive à activer son financement à l’international courant ce trimestre », nuance le gestionnaire d’actifs.
Marchés actions : Une baisse entre 10 et 15% pour le premier trimestre
Le MASI devrait pour sa part enregistrer une contre-performance entre -10% et -15% au cours de ce premier trimestre, pronostique TWIN CAPITAL Gestion. « Compte tenu d’un contexte géopolitique instable et de la forte hausse de l’inflation conduisant BAM à acter deux hausses du taux directeur de +50 pbs chacune en 2022, la progression de la masse bénéficiaire devrait être impactée négativement, notamment celle du secteur bancaire. »
En ce qui concerne les autres secteurs, le durcissement des conditions de financement ainsi que le renchérissement des intrants et des coûts énergétiques affecteraient négativement leurs réalisations ;
La reprise pour une grande partie des secteurs ne devrait s’opérer de manière graduelle que suite à l’apparition de signaux de la fin du conflit en Ukraine et le retour à un niveau normatif de l’inflation et de l’approvisionnement des chaines logistiques mondiales, marquant ainsi la fin d’une politique monétaire restrictive.
Et de conclure que « Malgré un niveau historiquement bas de valorisation du marché (x17,6), l’impact du durcissement des conditions de financement et le risque d’une récession mondiale, ne permet toujours pas d’avoir de la visibilité sur l’évolution du marché ».