La rotation sectorielle du cash consiste en la concentration des gérants professionnels sur des secteurs puis sur d'autres, de manière plus ou moins ordonnée: Le cash va vers un secteur où les cours grimpent, puis le quitte laissant les cours souffler avant d'aller vers un autre. Généralement, c'est le flux d'informations fondamentales qui oriente le cash d'un secteur vers un autre, bien que des fois ceci soit lié à des raisons psychologiques ou spéculatives. Au Maroc, quasiment l'ensemble des secteurs cotés ont profité de cette rotation en 2016. tous sauf deux que les gérants semblent bouder.
Performances des secteurs représentés à la Bourse de Casablanca depuis le début de l'année. CDG Capital Bourse.
L'hôtellerie et l'ingénierie boudées
L'"hôtellerie", représentée par une seule valeur qu'est Risma et les "sociétés d'ingénierie et de biens d'équipement industriels" semblent être boudés et échappent à cette rotation sectorielle. L'on retrouve dans ce secteur des valeurs comme Delattre Levivier Maroc (DLM) et Stroc Industrie qui partagent le même talon d'Achille : Une faible visibilité sur leur business à moyen terme, bien que Stroc Industrie soit dans une situation bien plus difficile que DLM, cette dernière ayant présenté un carnet de commandes important que ses commissaires aux comptes ont jugé "gonflé". Pour les autres secteurs, les performances vont jusqu'à 52% pour l'immobilier alors qu'une demi-douzaine de secteurs gagnant 30% et plus sur la période.