Marchés

Cette chute brutale intervient après une semaine favorable durant laquelle l’indice général, le MASI, avait frôlé un seuil majeur de 14 000 points.Ce niveau, atteint en février 2022 au début de la guerre en Ukraine, n’a plus été atteint depuis le début du conflit. 

Selon plusieurs opérateurs de marché, la raison du décrochage est davantage psychologique. L'actualité internationale pousse les investisseurs privés à sécuriser leurs gains, alors que de nombreux opérateurs professionnels sont en vacances, rendant le marché plus vulnérable et les bons dossiers moins défendus par les acheteurs. 

En plus des nouveaux risques d’escalade au Moyen-Orient, ce sont surtout les baisses brutales des bourses asiatiques et européennes qui inquiètent les opérateurs privés. Ce selloff global sur les marchés mondiaux se poursuit en raison des préoccupations croissantes concernant l'économie américaine. Les contrats à terme sur les actions américaines chutent, le Nasdaq enregistrant la plus forte baisse (-4,5%). Le VIX atteint un sommet en quatre ans. En Asie, les places boursières ont connu lundi l'une de leurs pires séances depuis plusieurs années. L'indice Nikkei à Tokyo a plongé de 12,4 %, sa plus forte baisse journalière depuis le "lundi noir" du 20 octobre 1987. Actuellement, le DAX allemand abandonne 2,57%. 

Au Maroc, la macroéconomie a offert un terrain fertile à l’appréciation de la Bourse en juillet, grâce à une baisse surprise du taux directeur en juin et à des avancées diplomatiques significatives concernant le Sahara marocain, avec la France adoptant une approche pragmatique pour renforcer la coopération avec le Royaume. Les investisseurs avaient salué ce newsflow et se tournent désormais vers la saison des résultats trimestriels, où de nombreux champions de la croissance devraient confirmer le bon démarrage de 2024.

D'un point de vue graphique, le dernier sommet à 13.550 (atteint le 14 mai 2024)  devrait jouer un rôle de support si le marché venait à poursuivre sa baisse.