"Suite à la publication des réalisations annuelles de BMCE BOA au titre de l’exercice 2015, nous avons mis à jour notre précédente valorisation publiée en juillet 2015. Pour rappel, notre ancienne valorisation était de 187 MAD. Dans cette lignée, la valorisation du titre bancaire a été portée à 195 MAD", expliquent les analystes de Crédit du Maroc Capital dans une note de recherche.
Cette revue à la hausse est due, essentiellement, à la conjonction des éléments suivants :
Eléments favorables :
- Le repli du niveau des BDT 10 ans à 2,83%, le 18 mai 2016 contre 3,55% en juillet 2015 ;
- La baisse de la prime de risque du marché Action de 7,91% en 2015 à 7,35% une année plus tard ;
- La hausse annuelle moyenne de 3,0% du résultat des Activités du marché entre 2016 et 2020 contre un taux de 2,4% pronostiqué auparavant ;
Eléments défavorables :
- La revue à la baisse des prévisions de croissance au Maroc et dans la majorité des pays africains où BMCE BOA est présente (Ghana, Mali, Congo Brazzaville, Côte d’Ivoire, Kenya, Niger, Togo, Bénin, Ouganda, RDC, Madagascar, Tunisie, Ethiopie et Libye) ;
- La variation annuelle moyenne de la totalité des créances et prêts de BMCE BANK OF AFRICA de 6,7% à 271 649,3 MMAD sur la période 2016-2020. Pour rappel, notre précédente valorisation tablait sur un TCAM de 7,9%. Au sein de ce panel, les prêts & créances sur la clientèle au Maroc devraient rafler, en moyenne, un poids de 70,3% alors que l’Afrique devrait atteindre 27,8% contre 1,9% pour l’Europe ;
- La performance annuelle moyenne de l’ensemble des dépôts de 6,3% à 299 081,3 MMAD entre 2016 et 2020 contre 5,3% lors de la note de valorisation du juillet 2015. A ce niveau, la participation des dépôts de la clientèle au Maroc se situe à 69,2% alors que l’Afrique devrait représenter 30,0% contre 0,8% pour l’Europe ;
- L’appréciation annuelle moyenne de 4,6% de la marge d’intérêt à 10 712,5 MMAD alors que l’ancienne valorisation prévoyait une croissance moyenne de 8,1% ;
- Une coefficient d’exploitation moyen de 56,5% sur la période 2016-2020 contre 55,8% en juillet 2015 ;
- La hausse annuelle moyenne de 4,1% du coût du risque du groupe passant de 1 515,5 MMAD en 2016 à 1 780,9 MMAD en 2020. En juillet 2015, notre estimation de l’évolution du risque était de 3,5% seulement. En effet, nous réitérons notre opinion qui estime que le groupe panafricain devrait renforcer sa politique de provisionnement en raison, essentiellement, de son expansion continue sur toutes les régions de l’Afrique et de sa décision d’intégrer le risque « Pays » dans sa politique de provisionnement ;