Face à un environnement international toujours instable et à une persistance des tensions inflationnistes, la Banque Centrale devrait poursuivre son action volontariste contre le renchérissement des prix afin de maintenir le pouvoir d’achat de la population sans pour autant freiner la croissance de l’économie du Royaume, indique BKGR.
Même s’il est encore précoce pour juger de l’efficacité de la hausse du taux directeur de +100 pbs opérée en 2022, l’inflation semble toujours tenace et atteint un niveau historiquement élevé en janvier 2023, ce qui laisse envisager par les investisseurs un nouveau relèvement du taux directeur lors de la prochaine réunion du Conseil trimestriel de Bank Al-Maghrib, écrit BKGR jeudi.
L’impact des politiques monétaires des Banques centrales internationales
Compte tenu de l’accélération des tensions inflationnistes depuis son dernier Conseil ainsi que le risque de contamination accru du prix des produits non échangeables, la Banque Centrale devrait poursuivre le resserrement de sa politique monétaire. Ce nouveau durcissement pourrait être favorisé par l’orientation actuelle des Banques Centrales américaine et européenne qui se sont engagées fermement dans un virage « faucon » depuis plusieurs mois et qui, selon toute vraisemblance, devraient relever leur taux directeur de +50 pbs dans les prochains jours.
Pour rappel, le FMI avait annoncé prévoir pour le Maroc de nouvelles hausses du taux directeur si l’inflation ne converge pas à court terme vers les projections de BANK AL-MAGHRIB (+3,9% en 2023 et +4,2% 2024).
Au vu de ces éléments et afin de converger vers le taux cible d’inflation de +3,9% en 2023, le Conseil du 21 Mars de BANK AL-MAGHRIB devrait probablement opter pour un relèvement du taux directeur dans une fourchette comprise entre +25 pbs (déjà pricée par le Marché) et et +50 pbs avec, dans les deux cas, le maintien de la réserve obligatoire inchangée à 0%, prévoit BKGR.