Cela fait quasiment une année que les banques participatives ont démarré effectivement leurs activités au Maroc. C'était en juin 2017. Malgré l’absence du Takaful, élément nécessaire au développement de cette branche, l’activité prend d'ores et déjà forme. Lors du point presse post-Conseil monétaire du deuxième trimestre, Abdelatif Jouahri, Gouverneur de la Banque centrale a dressé un premier bilan et s’est dit satisfait.
Ainsi, au niveau du réseau, BAM recense 71 agences opérationnelles sur tout le Royaume, en indiquant que ses dernières se multiplient. En face, sans le Takaful, la Banque centrale fait état d’une production de financements s’élevant à 1,1 milliard de DH, après 11 mois du démarrage effectif.
“Les gens s’intéressent de plus en plus à la Mourabaha immobilière et même à la Mourabaha automobile”, assure le Gouverneur. Soulignant au passage que le Salon de l’Automobile a propulsé l’activité, malgré quelques difficultés rencontrées au niveau des dossiers de crédits que BAM est entrain de résoudre pour faire “bouger les choses”.
"Nous aussi avons reçu les premiers rapports de conformité Sharia des banques participatives, et nous relançons celles qui n’ont en pas encore envoyé" a-t-il souligné. Pour rappel, les rapports de conformité des activités et opérations aux avis conformes du Conseil supérieur des oulémas doivent être diffusés régulièrement par les établissements.
Pour le financement, Jouahri a également rappelé que la première émission souveraine aura lieu en juillet prochain -comme annoncé par le MEF- et que pour l'heure, ils essayent d’accélérer le refinancement des banques, puisque ces dernières ont utilisé et même épuisé leurs ressources.
Ce qui reste à faire
L’arrêté approuvant la circulaire relative à l’assurance Takaful est déjà finalisé, les textes d’applications, eux, sont en cours de finalisation. Comme nous l’avait d’ailleurs confirmé Axa assurance Maroc, laquelle a annoncé que cette branche démarrera dans les 2-3 prochains mois.
Jouahri fait ainsi savoir que “Le Takaful est à sa phase finale, qui est de modifier certaines dispositions du code des assurances”. Et d’ajouter en ironisant “Nous vous assurons que même les Oulémas ont les faits travailler le samedi et le dimanche pour accélerer les choses”.