Bank Al-Maghrib s'attend à une croissance plus faible en 2023.
Au niveau national, après un démarrage difficile, la campagne agricole connait un relatif redressement grâce aux dernières précipitations. Toutefois, la production des trois principales céréales serait limitée par la superficie emblavée qui n’aurait pas dépassé 3,65 millions d’hectares selon le Département de l’Agriculture. De surcroit, les cultures hors céréales pâtiraient des restrictions sur l’eau d’irrigation et de la cherté des intrants.
Dans ces conditions, les projections de Bank Al-Maghrib, élaborées sur la base des données disponibles au 10 mars 2023, tablent sur une récolte céréalière autour de 55 millions de quintaux. Ainsi, après une contraction de 15% en 2022, la valeur ajoutée agricole augmenterait de 1,6% en 2023, avant de s’améliorer de 6,9% en 2024 sous l’hypothèse d’un retour à une production moyenne de 75 millions de quintaux.
Pour leur part, pâtissant en particulier de la détérioration de l’environnement externe, les activités non agricoles devraient poursuivre leur ralentissement en 2023, avec une progression de leur valeur ajoutée de 2,7% au lieu de 3,4% en 2022. Elles connaitraient en 2024 un relatif redressement avec un accroissement de 3,2%.
Au total, après une forte décélération à 1,2% prévue en 2022, la croissance de l’économie nationale devrait se consolider à 2,6% (Vs. une prévision de 3% en décembre dernier) cette année et s’accélérer à 3,5% en 2024.