"Les showrooms sont pratiquement fermés, mais les professionnels se sont arrangés pour continuer d’assurer leurs services. Globalement, l’activité véhicules neufs n’est plus qu’à 5 à 10% de la normale. De leur côté, les ateliers n’assurent que 20 à 25% de leur service habituel", lance Bennani.
«Le mois de mai sera blanc et même juin et les mois qui suivent, seront de petits mois, avec une activité qui ne dépasserait probablement pas 30 à 40% de la normale», explique-t-il, indiquant que les distributeurs se sont alignés sur un scénario de poursuite du confinement iusqu’à fin Ramadan (fin mai). "Après, il y aura une reprise progressive du business, avec un déconfinement progressif", prévoit le président de l'AIVAM dont les membres souffrent cette année de l'annulation de l'Auto Expo.
Quant aux prévisions sur l'année, Bennani déclare : "Nous nous orientons vers une régression de 50 à 55% par rapport à 2019. Les ventes s’établiront autour de 90.000 à 110.000 unités au maximum".
2 à 3 ans pour revenir à la normale
Evoluants dans un cycle de croissance faible depuis quelques années (Baisse du marché de 6,5% en 2019), les distributeurs s'attendent à une année 2020 particulièrement mauvaise. "Nous prions pour que cette situation difficile soit dépassée le plus vite possible. Sachant que même après le déconfinement, les choses ne redeviendront plus comme avant, en tout cas pour un certain temps. Une chose est claire. 2021 n’équivaudra pas à 2019. L’économie mondiale saigne beaucoup et il faudra quelques années pour qu’elle cicatrise. Je n’entrevois donc pas de retour à la normale avant 2022 ou 2023". Voilà qui est dit.