Accessible depuis septembre 2015, le régime de l'autoentrepreneur enregistre plus de 40.100 demandes d’inscription depuis septembre 2015.
Le statut Autoentrepreneurs comble visiblement un manque pour l’entrepreneur indépendant qui se voit désormais offrir les conditions idoines pour déployer ses activités. Au 1er décembre 2016, 40.110 demandes d’inscriptions au statut ont été enregistrées, soit le double de l’objectif fixé pour cette première année de déploiement de ce régime.
85% des autoentrepreneurs exercent leurs activités de manière permanente et près de la moitié des inscrits travaillent à domicile. Les inscriptions concernent l’ensemble du territoire avec toutefois plus de 50% de souscripteurs installés dans les régions de Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra.
S’agissant de la répartition sectorielle, l’intérêt des créateurs pour le régime de l’auto-entrepreneur est plus prépondérant dans le secteur du commerce (45%), suivi des services (27%,), de l’industrie (24%), puis de l’artisanat (4%).
Beaucoup d'avantages, dont la souplesse administrative
L’engouement pour ce nouveau régime s’explique d’abord par sa souplesse et par les avantages nombreux qu’il offre, en particulier, la simplicité administrative qui dispense, notamment, de la tenue d’une comptabilité complexe, la protection sociale, la fiscalité adaptée et réduite, ainsi que la bancarisation et l’inclusion financière des souscripteurs donnant la possibilité aux autoentrepreneurs d’ouvrir des comptes bancaires et d’accéder à des crédits similaires à ceux octroyés à la TPE et non seulement aux services bancaires dédiés aux personnes physiques.
Le nouveau statut répond particulièrement aux besoins de la nouvelle économie collaborative, en pleine croissance actuellement, en offrant toutes les commodités aux start-ups marocaines et étrangères, notamment, pour l’exercice de leurs activités.
Le statut permet, par ailleurs, aux personnes optant pour l’indépendance de sortir d’une précarité administrative permanente et de bénéficier d’une meilleure perception dans la société en tant que travailleurs indépendants légaux.
Le schéma de gouvernance adopté pour la mise en œuvre du statut a été décisive dans le succès qu’il enregistre. L’ancrage régional fort du réseau d’agences de Barid Al Maghib, ainsi que celui des 6 autres banques impliquées dans la mise en œuvre du statut contribueront à l’avenir, à atteindre la frange de population visée qui est très hétérogène et répartie sur l’ensemble du territoire. Le réseau bancaire totalise plus de 3.800 agences équipées pour être l’interface de dépôt des dossiers d’enregistrement et de remise des cartes d’autoentrepreneurs.
Pour les prochaines étapes, il est actuellement œuvré à l’intégration des autoentrepreneurs aux écosystèmes industriels lancés dans le cadre du Plan d’accélération industrielle. Plusieurs écosystèmes industriels offrent, en effet, un potentiel appréciable d’intégration, notamment, les filières de la collecte et du recyclage des déchets pour la plasturgie, les matériaux de construction, les industries mécaniques et métallurgiques, la chimie-parachimie et le textile et cuir qui prévoit d’intégrer les artisans, couturiers et sous-traitants pour les marques.
Un objectif de 100.000 autoentrepreneurs par an
Des objectifs ambitieux sont, par ailleurs, fixés pour 2017 au cours de laquelle il est prévu d’atteindre les 100 000 autoentrepreneurs par an, un seuil qui est justifié par la volonté de faire du statut un levier d’intégration de l’informel ; l’objectif visé étant d’absorber plus que ne crée annuellement l’informel.