Dans un article paru aujourd'hui, l'agence Ecofin revient sur les conclusions de la dernière édition du rapport «Global Findex» sur les progrès réalisés en matière d’inclusion financière à travers le monde.
Il en ressort que l'Afrique Subsaharienne enregistre les taux les plus bas de bancarisation à l’échelle planétaire. Par ailleurs, 12% des adultes possèdent un compte bancaire par téléphonie mobile contre seulement 2 % à l’échelle mondiale, selon ce rapport dévoilé lors des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale tenues du 17 au 19 avril.
Grâce à cette forte percée du mobile-banking, le taux global de bancarisation en Afrique est passé de 24 % en 2011 à 34 % en 2014. Le Kenya arrive en tête avec 58 % de taux de détention de comptes par téléphone contre des taux d’environ 35 % pour la Tanzanie et l’Ouganda. 13 pays de la région affichent un taux de pénétration des comptes bancaires par téléphone de 10 % ou plus.
En Côte d’Ivoire, en Somalie, en Tanzanie, en Ouganda et au Zimbabwe, il y a aujourd’hui davantage d’adultes qui utilisent un compte bancaire par téléphone qu’un compte auprès d’une institution financière.
Au Kenya, plus de la moitié des adultes règlent leurs factures de services publics par téléphone portable. En Tanzanie, près d’un quart des personnes recevant des paiements au titre de la vente de produits agricoles reçoivent les fonds sur un compte par téléphone.
En Afrique subsaharienne, 48 % des adultes sont émetteurs ou bénéficiaires d’envois de fonds intérieurs. Si les paiements liés aux envois de fonds intérieurs étaient effectués sur des comptes bancaires plutôt qu’aux guichets des agents de transferts d’argent, le taux de détention de comptes pourrait doubler au Sénégal, au Cameroun, en République démocratique du Congo et en République du Congo.
Le rapport «Global Findex 2014» fait, par ailleurs, ressortir que le pourcentage d’adultes ayant un compte en banque est passé de 51 % à 62 à l’échelle mondiale entre 2011 et 2014, %, une tendance qui s’explique par la hausse de 13 points de pourcentage du taux de détention de comptes bancaires dans les pays en développement et par le rôle de la technologie.
Le rapport indique, cependant, qu’il reste encore des efforts à faire pour étendre l’inclusion financière aux femmes et aux ménages les plus pauvres. Plus de la moitié des adultes issus des 40 % de ménages les plus pauvres dans les pays en développement n’avaient toujours pas de compte en banque en 2014. On constate par ailleurs que l’écart entre hommes et femmes en termes de détention de compte bancaire ne s’est pas vraiment resserré. En 2011, 47 % de femmes et 54 % d’hommes détenaient un compte contre 58 % et 65 % respectivement en 2014.