Pour mettre la réforme des établissements publics sur les rails, l'Etat a fait le choix d'une valeur sûre en mettant Abdellatif Zaghnoun dans la voiture de tête.
Quasiment une année jour pour jour après la publication au bulletin officiel de la loi 82.20 portant création de l'Agence nationale de gestion stratégique des participations de l'État, le Roi Mohammed VI a nommé, hier mercredi, son Directeur général.
Abdellatif Zaghnoun sera ainsi la toute première personne à diriger cette institution dont les origines remontent à 2020 sur initiative royale. Cette agence fait partie d'un pack plus global visant la relance post-Covid. Le ministre des Finances de l'époque, Mohamed Benchaâboun, l'avait présentée comme «une nouvelle approche du portefeuille public en distinguant d’une part, les entreprises publiques ayant le caractère de sociétés anonymes, les établissements publics à caractère commercial qui seront transformés en sociétés anonymes, et les établissements publics non commerciaux disposant ou non d’une autonomie financière, d’autre part.»
Zaghnoun, d'un mastodonte à un autre
Abdellatif Zaghnoun, qui avait initié une transformation profonde de la CDG, devrait donc s'attaquer à un plus gros morceau. Une nouvelle marche dans la carrière de ce diplômé de l’École Mohammadia des ingénieurs, qui a entamé sa carrière à l'OCP où il a occupé notamment le poste de directeur du Pôle mines. Il fut le Directeur général de la douane de 2004 à 2010, avant d'être nommé Directeur général à la Direction générale des impôts (2010-2015) puis DG de la CDG où il a très vite initié plusieurs chantiers. Il aura désormais les cartes en main, sous la houlette du ministère des Finances, pour lancer un vaste mouvement de chaises musicales dans le portefeuille public.