Le groupe de santé privé a ouvert 8 établissements en 2022 et achève en ce début d’année son programme d’investissements tel que promis lors de l’introduction en Bourse. Une nouvelle étape d’investissements est d’ores et déjà en préparation.
Avec 8 nouvelles ouvertures en 2022, le groupe Akdital a porté à 17 le nombre d’établissements qu’il gère, enregistrant au passage 216.493 admissions de patients, contre 148.000 en 2021.
«Nous avons été agréablement surpris par la fréquentation de nos ouvertures de 2022. Le taux d’occupation est entre 50 et 60% à Tanger et Agadir. A salé, avec un établissement qui n’a que 3 mois d’existence, nous sommes à 35 / 40% de taux de fréquentation. Ce sont des villes où l’offre de soins est faible et nous sommes contents des retours des patients», se félicite mardi en conférence de presse Rochdi Talib, PDG du groupe.
Le chiffre d’affaires du groupe a dépassé pour la première fois la barre du milliard de dirhams, profitant d’un effet année pleine des ouvertures et des acquisitions de 2021 et 2022 ainsi que de la croissance des cliniques historiques.
L’EBITDA est lui aussi en forte croissance grâce à la bonne tenue de l’activité et de l’amélioration des marges du fait de l’optimisation des achats consommés.
Tout ceci s’est traduit par un résultat net de 99 MDH et une marge nette qui passe de 7% à 10% en une année en proforma.
Akdital a pu réduire son endettement net de 44% grâce à l’injection du cash de l’IPO qui a été compensé par la mise en place de financements pour les ouvertures des nouvelles cliniques.
En 2023, le rythme des ouvertures devrait se maintenir, explique Rochdi Talib, qui rappelle que sur les premiers mois de l’année, le groupe a ouvert la clinique de Mohammedia, en février, et la clinique de bien-être de Bouskoura en mars. Cette dernière cristallise un nouveau segment adressé par le groupe avec de la gériatrie, de la médecine esthétique, etc., avec la promesse d’une expérience bien-être pour les patients.
Le management prévoit aussi l’ouverture dès le 25 avril de deux établissements à Fès : L’hôpital privé de Fès et le centre d’oncologie. Deux centres d’une capacité de 220 lits.
Viser de nouvelles villes en 2024 et 2025
«Après nos deux premiers programmes d’investissements qui sont désormais achevés, un troisième est en cours de finalisation et sera présenté au marché dans les semaines à venir», explique Ilyas El Harti, DGA de Akdital. Un programme dont le PDG a tout de même esquissé les contours : «Il y a des villes enclavées comme Errachidia où nous avons concrétisé le foncier, Dakhla est également dans nos projets pour adresser les provinces du sud. Benguerir aura un centre d’encologie en partenariat avec l’Université Mohammed VI Polytechnique, tout comme Taroudant, Essaouira et d’autres villes que nous annoncerons au moment venu». Ces villes, toutes éloignées des grandes métropoles, disposent d’une très faible offre médicale.
Pour son développement, notamment la composante immobilière, Akdital peut compter sur la foncière Akdital Immo dont le groupe est actionnaire aux côtés de Aradei Capital (majoritaire) et BFO Partners et qui permet au groupe de santé d’avancer vite sans trop immobiliser de fonds dans les murs. Ce partenariat qui arrive à son terme cette année sera reconduit selon les dires des différents protagonistes.
A.H