Les OPCVM sont devenus l'un des principaux moteurs de la mobilisation de l'épargne au Maroc et du financement de l'économie nationale. Ils offrent aux investisseurs, qu'ils soient institutionnels ou individuels, des opportunités de valorisation de leurs avoirs, a souligné d'emblée la présidente de l’AMMC.
Selon Nezha Hayat, ce secteur, qui a déjà trois décennies d'existence, possède un potentiel de croissance rapide s'il parvient à relever plusieurs défis. Ces défis incluent l'approfondissement du marché, la démocratisation de l'accès aux investisseurs individuels et la prise en compte de la digitalisation. Les questions de commercialisation, de durabilité et de transition verte sont également sur l'agenda du secteur.
La présidente de l’AMMC met aussi l'accent sur l'importance de l'innovation et de la formation continue pour consolider les compétences dans le secteur.
Les contours de la nouvelle loi sur les OPCVM
Dans sa volonté de concilier la protection des épargnants et le développement du secteur, l'AMMC travaille de concert avec le Ministère de l'Économie et des Finances à l'élaboration d'une nouvelle loi sur les OPCVM.
« Cette nouvelle loi, plus qu'un simple amendement, constituera un saut qualitatif pour les investisseurs et les gestionnaires. Elle vise à renforcer la régulation du secteur, à en accroître la solidité et la pérennité et, je l'espère, offrira un cadre propice à l'innovation », explique Nezha Hayat.
La nouvelle législation introduira plusieurs innovations, comme les OPCVM cotés en Bourse ou ETFs, qui offrent des avantages en termes de coût et de liquidité. Elle permettra également la création d'OPCVM en devises et d'OPCVM de finance participative, ouvrant ainsi la voie à de nouveaux marchés et investisseurs.
Le cadre réglementaire sera aussi enrichi par des OPCVM à règles de fonctionnement allégées, destinés aux investisseurs professionnels qualifiés et adaptés à leur appétence au risque.
Selon les opérateurs du secteur, cette nouvelle loi est en phase finale et se trouve actuellement au Secrétariat général du gouvernement (SGG), où elle est en stade avancé de discussions. Son adoption est attendue dans les mois à venir.