La Bourse de Casablanca a ouvert dans un climat de panique ce lundi, emportée par la vague de turbulence mondiale provoquée par l’escalade brutale de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine. Le MASI, indice phare du marché marocain, décroche de 4,40% à 16.473 points sur 100 MDH dans les premiers échanges, dans le sillage d’un lundi noir pour les places financières internationales.
L’onde de choc est partie d’Asie, où les indices, en partie fermés vendredi, ont rouvert en forte baisse. À Hong Kong, le Hang Seng s’est effondré de plus de 13% – sa pire séance depuis la crise asiatique de 1997 – tandis que Tokyo, Shanghai, Séoul et Taipei ont toutes plongé. En Europe, le séisme est qualifié d’“historique” par les analystes : le DAX allemand et le CAC 40 parisien lâchent plus de 5%, dans un climat de capitulation généralisée.
À l’origine de cette déroute : la fermeté affichée par Donald Trump, déterminé à maintenir le cap de sa stratégie commerciale malgré les représailles annoncées par Pékin. “Il faut parfois prendre un traitement pour se soigner”, a lancé le président américain, minimisant l’impact de la chute des marchés et insistant sur la solidité retrouvée de l’économie américaine.
Mais les investisseurs, eux, redoutent une spirale destructrice pour la croissance mondiale. La Bourse de Casablanca, relativement épargnée ces derniers mois par la volatilité internationale, n’échappe plus à la contagion. Le recul brutal du MASI pourrait marquer un tournant dans le sentiment de marché local, jusqu’ici porté par des perspectives économiques relativement stables.