Taqa Morocco boucle l’année 2017, avec des réalisations stables dans l’ensemble. La filiale marocaine de l’émirati Taqa, ressort avec un chiffre d’affaires consolidé de 8,08 milliards de DH, en stagnation par rapport à 2016, période pendant laquelle il avait subi une chute de son CA en raison de la baisse des cours du charbon sur les marchés internationaux. En termes de bénéfices, la société dépasse la barre de 1 milliards de DH en consolidé (972 MDH en social).
Sur le plan opérationnel, le management se veut plus que satisfait. Avec un taux de disponibilité global de 92,5% des Unités 1 à 6, revendiquant d’être dans le top 20 mondial, selon plusieurs benchmarks internationaux. “Nous sommes classés parmi les meilleurs centrales au monde, parce que nous disposons d’une très haute disponibilité au niveau de nos unités” s’est félicité le management, lors de la conférence de présentation des résultats 2017 de l'entreprise.
La production énergétique globale marque aussi une progression, passant de 15.316 GWh (gigawatt par heure) en 2016 à 15.427 GWh en 15.407. “Par cette production, nous répondons à 42% de la demande nationale et 50% de la production”, indiquent-ils.
Un marché bientôt saturé par d’autres arrivants
Le marché marocain de l’énergie connaitra l’arrivée de nouveaux acteurs dans la production dès cette année. Avec la centrale thermique de Safi, qui rentrera en service cette année, et qui selon le management de Taqa Morocco deviendra un acteur majeur dans la production au niveau du secteur. Cette centrale couvrira à terme 25 % des besoins du Maroc en énergie électrique. “Au vu de l’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché, il y aura une dilution de notre activité parce que notre capacité de production est fixe. Notre projet éolien améliorera cette marge. Mais, il n'y aura pas de croissance significative”, font savoir les dirigeants qui ne se sont pas montrés très optimistes.
L'éolien opérationnel dès cette année
L’opérateur désirant s’inscrire dans le chantier national des énergies renouvelables, avait misait sur l’énergie éolienne. Pour ce faire, il avait annoncé le développement d’une ferme située à quelques encablures de la zone franche de Melloussa à Tanger. Le management a apporté quelques précisions sur l’état d’avancement de ce projet : “C’est un projet qui est arrivé à maturité et qui sera annoncé cette année. Il deviendra ainsi une réalité dans le cadre de la diversité mix-énergétique de Taqa Morroco” a annoncé Majid Iraqui. Par ailleurs, Taqa Morocco est toujours généreuse en matière de distribution de dividende. Cette année, la société a proposé un dividende de 40 DH par action en hausse de 8% comparativement à 2016. Sur son business plan, elle prévoyait une croissance annuelle moyenne de plus de 15% sur la période 2014-2018 (soit un dividende de 35,8 DH pour 2017 et 36,4 DH pour 2018) .
La société n'exclut pas de se lancer sur d'autres projets d'énergies renouvelables (notamment au sud du pays), d'autant plus qu'elle a amélioré sa capacité de remboursement des emprunts. D'ailleurs, son ratio de levier de financement (dette / EBITDA) est passée d'un multiple de 3,1x en 2016 à 2,9x en 2017, ce qui lui procure une certaine fléxibilité en termes d'endettement.
Interrogé par Boursenews sur le dénouement du contrôle fiscal, le management n’a pas souhaité communiquer le montant du dénouement : "Je ne suis pas en mesure de vous donner le montant. Le plus important, est que ce redressement fiscal n’a pas eu d’impact significatif ni sur le résultat, ni sur la liquidité de la société" rassure Iraqui.