Bien que son activité dépende en principe des aléas du marché international (volatilité des prix du charbon, effets de change …), Taqa Morocco n’a, depuis son admission à la cote, jamais déçu. Elle a habitué le marché à des résultats conformes ou supérieurs aux attentes. Cette année encore, c’est chose faite.
Cette robustesse du businessplan est à mettre au crédit de l’efficience de l’outil industriel du Groupe : une disponibilité fiable avec un taux de 91,2%, une politique de maintenance préventive et prédictive et des coûts de production constamment optimisés. Ce faisant, la filiale marocaine de l’émirati Taqa assure aujourd’hui la base du bouquet énergétique marocain, avec une production nationale de 44% pour une capacité installée de 18%.
Comme à l’accoutumée, l’exercice de présentation des résultats a été court et concis. On y apprend notamment que la croissance moyenne du RNPG de l’opérateur, depuis 2013, est supérieure à 21%, mettant en relief le ralentissement apparent cette année. Le rendement de l'action est de 32,5%, faisant de la valeur un fonds de portefeuille idéal, d’autant que le rendement global (dividende & plus-values) s’élève à 25% contre une performance du Masi rendement brut à 8%.
Un nouveau projet bientôt annoncé
Autre point positif dans les comptes de Taqa: une structure bilancielle en amélioration continue et qui se confirme cette année. Le management annonce un remboursement de dettes qui a permis une amélioration du gearing (51% vs 55%) et un surplus de cash-flow de 919 MDH. En 2018, le ratio de levier de financement (dette / EBITDA) est passé à 2,2x contre un multiple de 2,9% en 2017.
Tous ceci lui procure une certaine flexibilité en termes d’endettement pour financer des projets futurs. Le top management nous a dans ce sens annoncé qu’un projet au Maroc est dans le pipe et qu’il sera annoncé cette année, sans donner plus de détails.
Toutefois, il affirme que le projet d’éolien initialement prévu pour fin 2018, n’est pas encore opérationnel. «Le projet d’éolien a effectivement pris du retard. Nous sommes en négociation avec l’ONEE et le ministère de l’Energie pour faire aboutir ce projet, qui est régi par la loi 13-09 (relative aux énergies renouvelables est non encore amendée : ndlr)», dixit Majid Iraqui, Directeur général de la société.
Rappelons que l’amendement de cette loi rendra le marché de l’électricité plus attractif pour les investisseurs nationaux et internationaux. D’ailleurs, la possibilité d’une garantie d’achat par l’ONEE d’une partie de la production est envisageable.
Baisse des indicateurs financiers sociaux
Y.S